Issu de la première vague death metal du début des années quatre-vingt-dix, mis en sommeil en 1994 et ressuscité en 2012, Convulse sort cette année sont troisième album après un mini intitulé Inner Evil, tous deux sur le label finlandais Svart Records.
Deux des membres actuels sont issus de la formation originelle, dont le chanteur/vocaliste Rami Jämsä.
Ce produit reste profondément ancré dans le death old school dont le groupe est issu et qu’il a contribué à façonner. Car pour ceux qui l’ignoreraient, les premières formations finlandaises sont quasi contemporaines de leurs homologues suédois d’Entombed, Grave ou Carnage.
Le son est caverneux et brut, les riffs assez simples et relativement percutants.
La musique est bien moins brutale cependant que sur World Without God (1991) et on a un peu perdu de cette ambiance d’outre tombe si caractéristique des grands classiques de l’époque.
Par contre, le groupe a gagné en richesse de composition, et s’autorise quelques passages mélodiques aérant de manière pertinente les morceaux encore autrefois axés sur l’agressivité pure et dure. A ce titre, vous apprécierez certainement l’interlude acoustique sur Unholy War qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, l’intro de God Is Delusion le morceau le plus mélodique et le mieux fichu du disque en ce qui me concerne, la fin magnifique de Days Are Dark.
A signaler également qu’ils ont un batteur très compétent, qui offre pas mal de variations de tempo dans son jeu, simple mais fort bien exécuté, avec une prédominance du fameux d-beat hérité du punk/crust.
J’ai bien aimé le côté très old school de ce disque, qui aurait sûrement été plus percutant s’il était sorti à la place du Reflections de 1994 (une tentative de reconversion pas très réussie). Les amateurs de vieux death et les anciens fans du groupe savoureront tout de même ce retour pas en grande pompe mais sympathique quand même.
Personnellement, j’aurais aimé quelque chose de plus énergique, à l’image du dernier Grave par exemple. La production old school m’a paru être à la fois témoin de la force de caractère du groupe et la limite de l’impact que peut avoir ce disque aujourd’hui.
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