⚠️ Une maintenance est prévue ce Mercredi 4 décembre de 9h00 à 13h. Le site sera inacessible pendant cette période.

Tous les ans, il y a un album, passé largement en dessous des radars de la critique et du public, qui devient mon petit chouchou à moi, et m'accompagne tranquillement pendant quelques mois. Enfin, quand je dis tranquillement, dans le cas des Fratellis (écossais et pas italiens, on le sait...), le terme trahit la turbulence et la vitalité de leur rock têtu... comme les trahissent le titre de l'album et sa pochette, tous deux bêtement décalés par rapport aux plaisirs basiques mais colorés que garantit l'écoute de "Eyes Wide, Tongue Tied", quatrième effort de nos frères amis. Depuis le triomphe de "Costello Music", voici donc ce que les Fratellis ont fait de mieux, parce qu'ils ont enfin réussi à marier leur passion grandissante pour la musique américaine (qui avait peu à peu phagocyté leurs disques et leurs concerts) avec leur incroyable aisance mélodique, so british. "Eyes Wide..." qui commence de manière assez improbable comme un hommage à la "Big Music" emphatique des Waterboys avant de viser nos jambes avec un rockabilly irrésistible, et nous laisser ainsi bien déroutés, c'est un peu Springsteen qui aurait trop écouté Slade, si quelqu'un peut imaginer ça... Il y a ici plus de bonnes chansons instantanément mémorisables et à brailler en chœur, de rythmes frénétiques qui débouchent sur des solos de guitare stridents, de moments d'émotion facilement partageables que dans tout le reste de la production discographique de l'année 2015. Certains ont l'air de trouver ce disque monstrueusement efficace "trop évident", "pas assez inventif" : je ne vois pas où se niche l'évidence quant il s'agit de composer une dizaine de chansons parfaites réalisant le grand écart impossible au dessus de l'Atlantique, ni même le manque d'inventivité quand on parle de retrouver la verve d'un vrai classicisme - sans nostalgie inutile - des années 70. Alors, faites plaisir à vos zygomatiques et vos jambes ankylosées : écoutez "Eyes Wide, Tongue Tied" et montez le volume !

EricDebarnot
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les meilleurs albums de 2015

Créée

le 4 sept. 2015

Critique lue 113 fois

5 j'aime

Eric BBYoda

Écrit par

Critique lue 113 fois

5

D'autres avis sur Eyes Wide, Tongue Tied

Eyes Wide, Tongue Tied
Neelic
6

Facile

Les Ecossais rois des hits ("Chelsea Dagger" et "Whistle For The Choir") reviennent pour un quatrième album, le deuxième depuis leur séparation en 2009. Produit par Tony Offer, qui a déjà travaillé...

le 26 sept. 2015

2 j'aime

Eyes Wide, Tongue Tied
Cellophane
8

Allez, oui...

Le premier album est loin et, s'il m'en reste encore le souvenir dans l'oreille, j'ai réussi à admettre, avec ce quatrième opus, que les Fratellis avaient définitivement changé. Et je me fais encore...

le 4 mai 2016

Du même critique

Les Misérables
EricDebarnot
7

Lâcheté et mensonges

Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...

le 29 nov. 2019

205 j'aime

152

1917
EricDebarnot
5

Le travelling de Kapo (slight return), et autres considérations...

Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...

le 15 janv. 2020

191 j'aime

115

Je veux juste en finir
EricDebarnot
9

Scènes de la Vie Familiale

Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...

le 15 sept. 2020

190 j'aime

25