Christopher Mansfield is Fences. Don’t let the brevity of that sentence deceive you; it contains universes.
Fences, bien plus qu'un nom de groupe: un homme. Et ça Christopher Mansfield ne se lasse pas de nous le rabâcher: c'est lui l'anti-héro de la situation. Lorsqu'en 2009 Sara Quin (chanteuse, auteur-compositrice hors pair et musicienne du groupe Tegan and Sara qui a sortit son dernier album Heartthrob le mois dernier) découvre Mansfield, celui-ci travaille en tant que cuistot dans un petit restaurant de banlieue ou il passe ses soirées au bar à dépenser son maigre salaire afin d'étancher sa peine, jouant à ses heures perdues de la musique avec ses potes. Alcoolique et poète dans l'âme, c'est un homme brisé que Sara contactera à l'époque, et le prenant sous son aile comme une brebis égarée, elle lui propose alors de travailler à nouveau avec lui ses meilleurs titres et ils produisent ensembles en 2009 un premier EP intitulé: The Ultimate Puke. Mansfield réalise alors qu'on lui donne enfin sa chance de ne pas 'fucking up everything' comme il le dit si bien dans 'Girls with Accents' (récapitulatif de sa vie de misérable de l'époque). The dog days are over. Un nouveau monde s'ouvre alors à Mansfield: celui de la rédemption à travers la musique. En 2010 Mansfield arrête de boire, en 2011 cela fait un an qu'il est sobre et dans la même année on compte déjà une collaboration avec Against Me!, les choses se concrétisent enfin pour notre héros déchu.
Christopher Mansfield avait déjà entendu parlé de Sara Quin auparavant et était familier avec le groupe Tegan and Sara qui était déjà pour lui, une grande source d'inspiration. Mais avant tout Mansfield reste un poète torturé dans l'âme, comme il le dit lui même, il essaye sans cesse de définir, d'atteindre un esthétique idéal. Bien plus qu'un homme c'est un artiste. Une guitare, une voix, un amour, un alcool, sa musique s'inspire du rock des années 80 ou encore du jazz (“Sometimes that music is just so chaotic, which is what growing up feels like”) de Wayne Shorter (son chouchou): ça transpire de tendresse, d'amour, de tristesse et de nostalgie. Catharsis et spleen party, tout le monde y trouve sa place et se reconnaît dans des textes directs, sublimés par l'émotion et la voix que dégage ce grand homme.
“I’ve tried to take everything in the world that I love, and turn it into this thing that’s Fences.”
Un artiste à écouter d'urgence et à faire tourner, cet homme vaut de l'or, même s'il ne le sait pas encore. C'est un aussi un homme réfléchi à suivre sur twitter.
Chris Mansfield is Fences. And Fences is just the first taste of great things to come.
Nouvel album prévu pour cette année 2013.
"It’s always
So
Much
Easier to paint over the cracks in the fence
Than to edge away supports
And tell the concrete no, its not you, its me
While forever mulling the sincerity of that.
So I’ll just buy another can of paint
To smooth over these cracks
And paint
Back the dreams of
A white picket
Fence kind of life."