Ce livre est incontestablement THE thriller de l'été. Il est brillamment pensé et savamment écrit avec un style, une prose et un fil rouge imparables, il était voué au succès! C'est Donato Carrisi, expert en criminologie et en sciences du comportement, qui nous fait entrer dans l'antre du monstre et nous dépeint sous nos yeux ébahit les origines d'un mal, commun tout à chacun. Consciencieux et méticuleux, il nous apprend les us et coutumes d'un bon serial killer, son modus operandi, il fait de nous des mini-justiciers en puissance qui traquent, cherchent, et mettent tout en œuvre pour trouver ce foutu Albert, pour humaniser ce qu'on ne peut rendre concret, ce qu'on ne peut nommer, l'horreur à l'état pure.
Seulement voilà, comme Goran Gavila l'affirme : " Nous fréquentons des gens dont nous pensons tout connaître, mais en fait nous ne savons rien d'eux. "
Cette phrase mythique pourrait très bien résumer l'ensemble du livre. On pense toujours connaître son prochain jusqu'au jour ou, la ligne de rupture est franchie, il est déjà trop tard.
Le seul point négatif du livre qui, pour moi, gâche un peu le déroulement de l'enquête, c'est l'apparition de Nicla Papakidis, la médium, WTF ? La fin aussi arrive assez soudainement et on aimerait avoir plus de détails sur Albert, on a quand même attendu 500 pages et en un chapitre (ou le présumé subliminal serial killer ne parle pas) l'affaire est close! Heureusement que la toute fin du livre vient confirmer ce qui avait commencé à naître en nos esprits dès la première fois ou Mila avait été suivie au motel, tout ce 'spectacle' sanguinolent d'horreurs et de massacres n'était destiné que pour elle, Frankie la petite tortue nous a bien berné!
La fin laisserait supposer une éventuelle suite, considéré comme le "Millénium Italien" de l'année, je conseil vivement ce livre à tout ceux qui aiment les intrigues complexes et bien pensées. Oui l'affaire est morbide et oui il y a du gore, mais je pense que ce livre, pour les froussards, reste beaucoup plus abordable qu'un Maxime Chattam. Enfin je finirais ma critique avec une phrase du livre qui porte à réflexion, et qui représente l'essence même du livre :
" Toute douleur a sa prose qui doit être respectée. "
Enjoy !