For the Security
6.8
For the Security

Album de Carbonized (1991)

Carbonized est un groupe à l’existence relativement brève, présent dès les débuts du swedeath.
Fondé par Lars Rosenberg en 1988 à Spanga, le groupe a souffert de l’instabilité du line-up, y compris avec son fondateur lui-même qui fut partagé à une période entre Therion et Entombed.


Une première démo, Au-To-Dafe, voit le jour en septembre 1989 avec Matti Kärki (également chez Carnage, Dismember, General Surgery et Therion à peu près à la même époque) au chant, offrant une musique plus crue et primitive que les équivalents chez Nihilist et Carnage, et surtout avec de forts relents grind. Cette démo est une des nombreuses qui sortirent cette année-là, toutes emblématiques de cette époque de propagation du virus death metal dans toute la Suède.


For The Security est enregistré en 1990 et Carbonized est alors sous la forme d’un trio regroupant Rosenberg (basse et chant), Christofer Johnsson (guitares et chant) et Piotr Wawrzeniuk (batterie) –qu’on retrouve réunis également chez Therion, sur l’album Theli- ; l’album est enregistré au Sunlight, à l’instar d’un très grand nombre d’autres disques de compatriotes cette année-là.
Carbonized tire son épingle du jeu en proposant une musique un cran plus brutale, avec une touche grind plus prédominante que chez leurs congénères (appréciez notamment la touche carcassienne de Third Eye), ainsi que des velléités progressives discrètes mais déterminantes dans la personnalité du groupe.


Malgré ses nombreux atouts sur le papier, l’album peine à convaincre au milieu du flot intarissable des sorties de 1991, la faute à une promotion insuffisante du label (le Français Thrash Records) et à la dispersion des membres dans d’autres projets parallèles.
Il y a pourtant une énergie et une sauvagerie débordantes en plus d’éléments vraiment originaux au sein de compos variées et avec des plans recherchés. C’est sans doute le truc le plus violent que Christofer Johnsson ait enregistré.
Le son n’est pas non plus aussi puissant et percutant que sur d’autres sorties de la même époque (comme les premiers Grave et Dismember).


Le groupe a tenu encore le temps de deux albums, dont un Screaming Machines qui change d’orientation vers des contrées plus rock progressif.


Pour tout fan inconditionnel de swedeath, ce disque fait partie des classiques à posséder. Il était temps qu’une réédition voie le jour, car ce disque était devenu une vraie rareté.

Man_Gaut
7
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le 12 avr. 2015

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Man Gaut

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