Arnaud Rebotini est un des musiciens les plus intéressants de l'hexagone même s'il ne figure parmi les plus connus. Ecumant les dancefloors depuis les années 2000 avec des compositions originales electro clash mais aussi de puissants remixes (Nitzer ebb , Goldfrapp, Rammstein, Depeche mode...), le musicien originaire de Nancy décline ses créations musicales en solo mais aussi avec son groupe Black Strobe.
Godforsaken Roads est sorti en septembre 2014.
Avec ce deuxième album, Rebotini confirme le son hybride de Burn your own church et l'abandon de la musique purement électronique. Sur ce premier album, on se souvient de cette première incursion dans le blues avec la reprise de Bo Didlley, I'm a man.
Avec Godforsaken roads, Black Strobe signe un disque hybride, mélange improbable de musique froide analogique et de blues, celui de Johnny Cash, un mariage qui n'était pas évident de prime abord.
A première vue, la pochette du disque interpelle par son esthétique vintage.
L'album déroule 13 titres, 12 titres originaux et la reprise Folsom prison blues.
Avec ce disque, Rebotini emmène les accents de la musique country américaine vers le futur, mélangeant avec bonheur les sonorités électroniques aux sons traditionnels du blues sur un chant toujours très grave.
Parmi l'ensemble des titres, tous d'un très bon niveau, on peut s'attarder sur For Those Who Came on Earth, Thru the Devil Asshole dans lequel Rebotini crée un crescendo de synthés cuivrés qu'il marie habilement avec des choeurs.
Folsom prison blues est passée au tamis des synthés analogiques, ce qui n'entame pas trop l'empreinte blues de ce titre de Johnny Cash.
He keeps on calling me marque l'auditeur par ses choeurs et la guitare qui évoque l'ambiance du bayou tandis que From the gutter est le titre qui sonne le plus dancefloor....
Blues oblige, les textes parlent de la solitude, d'amour et du poids de l'existence.
Godforsaken roads audio