La vie est fun dans la ville de Gotham

Gotham City, vous connaissez ? Je ne parle pas de la ville défendue par Batman mais bel et bien du groupe suédois de heavy metal. Pour les mélomanes néophytes, ou du moins pour ceux qui ne se seraient pas encore enfoncés dans les profondeurs abyssales du metal obscur, Gotham City est une véritable rareté provenant du pays d'Ikea qui mérite tous les éloges dithyrambiques.


Concrètement, Gotham City est à mettre aux côtés des excellents Universe, Zone Zero, Depzon, Acis et tous ces génies incompris suédois ayant pondu dans l'anonymat le plus total des disques aujourd'hui introuvables ou négociables uniquement contre quelques billets verts, jaunes ou violets... Pour être plus précis, on pourrait placer Gotham City dans le panthéon métallique underground (avec Universe). En tout cas, le single Gotham City/Killer Angels frappe fort. Très fort !


C'est simple, les deux titres respirent la classe. Si le titre Gotham City ensorcelle avec son refrain (Every time I fool around/it will be down in Gotham City), Killer Angels, pour sa part, respire la NWOBHM à plein nez et rappelle que le heavy metal puise ses racines au Royaume-Uni. Mais Gotham City n'est pas qu'un vulgaire groupe scandinave jouant un metal anglais sans âme. Non, Gotham City a un charme spécial assez difficile à décrire. En réalité, la magie opère surtout sur la piste Gotham City. La production assez artisanale y est sûrement pour beaucoup — je dirais même que l'imperfection dans la production d'un disque est presque impérative si on veut pondre des chefs-d'oeuvre musicaux mais là n'est pas le sujet... — mais cette espèce de réverbération dans la voix du chanteur Ola Ohlsson donne un pseudo-côté mystique de toute beauté à la chanson.


En fin de compte, Gotham City symbolise le rêve brisé de bon nombre de groupes européens de la même époque : une musique sublime, un véritable chef-d'oeuvre... hélas uniquement destiné aux placards des collectionneurs.


Triste...


Bref. Amateurs de heavy metal traditionnel et grands amateurs de vinyles trentenaires qui crépitent sur les platines... ce single est fait pour vous !

sigmaln
9
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le 3 mai 2015

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Sig Ln

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