Ils ne sont que deux, deux entités humaines anonymes, avec l’irrépressible besoin de modéliser des pulsions créatrices musicales. En septembre 2006, DWELLERS OF THE TWILIGHT a vu le jour, alors qu’Humain #1 écrivait les premières compositions. Quelques mois plus tard, Humain #2 rajoute ses lignes vocales, et finalise ainsi Grey, l’album pionnier du duo français.
Avec un Black cru et torturé, on peut dire que les Franciliens officient dans le sillon d’ANAAL NATHRAKH, ou bien des travaux les plus inhumains de BLUT AUS NORD, avec lequel ils partagent cette volonté de garder leur identité à part de leur musique. Cet opus se bâtit donc sur un brouillard métallique dense de riffs dissonants et obnubilant, grâce à des jeux à l’impact saisissant. D’entrée, les guitares tournoient dans la cacophonie organisée par les cymbales et les hyper blasts infernaux. Les déferlantes bruitistes prennent de court, mais se déplacent sur une ligne de basse constante et persuasive. Un mur de cordes distordues qui nous séquestre dans son sillage, et nous rend impuissants face à ses remous.
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En effet, les blasts décérèbrent instantanément, déchargeant une onde de choc annihilatrice qui poursuit les saturations abusives des guitares. Les heurts ne sont pas pour autant tous assénés sur des tempos impossibles. Les cymbales ont un rôle plutôt influent sur la sonorité des titres, nuançant leur tumulte et créant, de ce fait, des alternances qui voyagent entre les deux oreilles, tour à tour, et grossissent l’aspect chaotique du disque.
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Les hurlements sont très bruts, un peu disgracieux, et intensifient l’atmosphère noire qui découle des compositions. En se calant sur la rythmique, il donne la marche à suivre au centre de l’océan abyssal des cordes usinées à blanc. Et, une fois que l’on s’imprègne du chaos ambiant, le chant n’est finalement pas trop ennuyeux, malgré sa simplicité. Quelques effets s’y ajoutent par moments, accentuant sa dématérialisation pour le confondre avec le fond sonore nébuleux.
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DWELLERS OF THE TWILIGHT est un groupe qui marche à l’instinct. Au travers de Grey, ils entraînent l’auditeur sur des compositions denses et insanes. Les ambiances sont mises en place par le déversement de riffs bruts et immédiats, ainsi que d’une rythmique volatile. La production n’est pas excellente, mais rend les titres de manière convenable. En outre, même si les morceaux des Franciliens ne sont pas toujours adroits, ils parviennent tout de même charmer.
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