Quelle joie indiscible fut la mienne lorsque j'appris qu'Ignivomous sortait de l'oubli avec un nouvel album. En effet, c'est un de ces groupes qui m'ont fait vénérer la scène extrême océanienne. J'ai encore leur Contragenesis (2012) en tête après toutes ces années.
Ignivomous, c'est pour moi un poids lourd du death, en ce qu'il représente à peu près tout ce que j'aime dans le style : à la fois extrêmement sombre, brutal, accrocheur sans pour autant manquer de profondeur. Génériques sous pas mal d'aspects, terriblement efficaces au demeurant, les deux albums du combo se sont pourtant clairement inscrits dans le temps, en ce qui me concerne.
Et voici donc un nouvel album pour en prendre plein la poire et surtout les esgourdes.
Pas de changement majeur niveau line-up, si ce n'est l'arrivée d'un bassiste (Christ Jordon, qui joue avec deux autres membres du groupe dans Voidchrist), poste occupé auparavant par le vocaliste.
Leur musique est toujours aussi noire, caverneuse et intense. Ils ont mis un surcroît de réverbération par rapport au précédent album, ce qui donne un rendu bordélique à la première écoute, surtout sur les accélérations blastées ; mais on s'y fait assez rapidement.
Leur death sombre et doomique n'est jamais loin du style d'Incantation, c'est assez clair et ce fut toujours le cas. Mais cette efficacité de tous les instants, cette brutalité leur sont propres. Aucune compo ne descend en-dessous des cinq minutes ; on ne sent pourtant pas le temps passer, tant la musique est intense.
Le riffing en trémolo grave marche toujours aussi bien et la recette n'a absolument pas changé. Cet immobilisme apparent est finalement une qualité de la part d'un groupe qui ne gagnerait rien à essayer de faire autre chose. Pas de mauvaise surprise, Ignivomous nous sert ce que nous sommes venus chercher : du death brutal et ténébreux.
Le groupe de Melbourne est confirmé comme valeur sûre de la scène australienne et garde le soutien indéfectible de votre serviteur.
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