Voilà un album qui s’est fait un peu attendre, vu qu’il était annoncé au moins six mois avant sa sortie effective. Mais croyez-moi, la claque n’en est que plus grande une fois cette galette en votre possession.


Ou plutôt, pas forcément dans l’immédiat.
En effet, ceux qui ont apprécié notamment leur précédent Dark Future, qui a déboulé comme un raz-de-marée de noirceur dans nos cages à miel en 2010, seront peut-être un peu désarçonnés à première écoute par ce Hollow Dominion, moins rouleau compresseur, moins brutal et un peu plus mélodique (notion toute relative ici).
Qu’on se rassure, ça reste très noir, l’ambiance blasphématoire est toujours la ligne directrice du combo tchèque. On note ici des influences Hate Eternal un peu plus prégnantes, ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi.


Dans les écoutes qui suivirent, je fus de plus en plus séduit par cet album, qui montre de nombreuses subtilités d’écriture qui lui donnent une certaine profondeur, font qu’on a envie de se le remettre à la fin de ses trente-deux minutes.
Un morceau comme Defleshed Skeleton est un véritable modèle de pureté death metal : techniquement abordable mais élaboré, noir comme le jais avec des plans mémorables et limite obsédants, sur un up tempo endiablé ; en cela, il est assez représentatif de l’album, dont la qualité et l’intensité ne faiblissent à aucun moment. Pas d’interlude, pas d’intro (si, une petite au début de Suffering Redemption), pas d’accalmie ; Destroying Divinity est intraitable, implacable et va droit au but.
La production aide beaucoup avec sa clarté et sa puissance exemplaires, d’un équilibre parfait.
L’illustration en couverture est superbe, sa finesse rappelant la finesse des dessins de François Schuiten (dessinateur des Cités Obscures).


L’attente en valait le coup, même si je garde une préférence pour le précédent, encore plus rentre-dedans et ravageur. Ce n’est quand même pas si courant de tomber sur des disques qui parviennent à concilier aussi bien violence, technique et ambiance.
Tant qu’il y aura des groupes de cette trempe, le true spirit of death metal sera préservé.


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Man_Gaut
8
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le 3 nov. 2015

Critique lue 20 fois

Man Gaut

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