Résumé : c'est joli, c'est du pop punk emo pas dingue mais solide, et qui justifie la position de référence qu'occupe Modern Baseball.
C'est leur premier album produit par quelqu'un d'extérieur au groupe. Ils se sont sans surprise tournés vers Joe Reinhart, le gars pop punk de Philadelphie qui a déjà bossé avec Joyce Manor (Modern Baseball est de Philadelphie). On reconnaît la jolie production pop moderne et travaillée. L'écoute est agréable, mais j'ai mes petites réserves : les guitares manquent de personnalité ; et dans la batterie, le kick pompe trop les cymbales (le son des cymbales varie vachement à chaque coup de grosse caisse), quand c'est bien fait ça donne du punch, mais quand c'est à ce point là ça sonne artificiel.
La première moitié de l'album est écrite et chantée par Jake Ewald, la seconde par Brendan Lukens (les 2 guitaristes/chanteurs du groupe). La première partie présente des chansons intéressantes, dynamiques mais intimistes et pleines de mélancolie. La seconde partie semble plus précipitée, et moins mémorable aussi. Et la voix de Brendan me touche un peu moins que celle de Jake. Globalement il n'y a aucune chanson à jeter sur ces courtes 27 minutes, mais peu se distinguent vraiment, et elles sont sur la première moitié de l'album.
Petite mention toutefois à Wedding Singer dont le refrain instrumental sonne comme un hymne d'intro à l'album, c'est classe. Son riff principal fait partie des nombreux riffs de guitares solos assez sympas qu'on trouve sur l'album. Ils sont souvent joués au bout du manche selon les traditions du pop punk, ça fait plutôt plaisir.
Globalement le groupe dégage une énergie pop punk légèrement mélancolique agréable et assez efficace. Ca fonctionne sans surprendre. C'est cool mais ça m'a pas non plus marqué.
Picks : Wedding Singer, Everyday
Note : 68/100 arrondi à 7/10