Résumé : un chouette album de psyche-synth-rock british qui délivre une énergie rafraîchissante sur de longs morceaux qui accrochent, malgré un son trop sombre pour en profiter pleinement.
Le son est très sourd comparé aux productions actuelles. C'est dommage car l'album est plein d'idées étincelantes, mais le mix sombre et fouillis ne leur permet pas de prendre toute leur ampleur. En gros ça manque d'air, de profondeur et de dynamique. On distingue bien les voix, mais le mix ne rend pas service aux guitares et aux multiples synthés. La production, l'enregistrement et le mixage ont en fait été gérés par le chanteur du groupe. Il a l'air vraiment passionné, car l'album est nommé après un plug-in d'effet audio de multiplication stéréo pour grossir le son des parties chant (MicroShift, on devine d'ailleurs son utilisation sur de nombreux morceaux).
Bon je pinaille parce que l'album en l'état est très bon, mais avec la bonne production il aurait pu être excellent car les chansons ont une énergie et des émotions à délivrer, et développent des paysages sonores prenants. Les 4 premier morceaux ont vraiment quelque chose, ils sont bien écrits et remplis de mélodies efficaces (j'aime beaucoup Negative Space, notamment parce que sa première moitié est basée sur ma suite d'accords fétiche 1m-4). La seconde moitié de l'album reste intéressante également. Les ambiances tropicales sur Each Time We Pass sont réussies. Le côté expérimental de Boxing Day et ses cuivres déchaînes est le bienvenu. Et la fin du dernier morceau Shortcomings qui rappelle le premier est vraiment bien vue et sympathique.
L'album témoigne d'un songwriting de qualité et d'une recherche sonore poussée. Je me plais à plonger dans cet album aux mélodies fort agréables.
Picks : Negative Space, Ullswater
Note : 80/100