Résumé : un album dense, varié et jouissif, aux inspirations multiples et aux arrangements orchestraux très intéressants. Un exemple pour le rock moderne.
Le songwriting est varié, les chansons abordent des styles très différents. On trouve des éléments punk, art-rock, psyche, blues, jazz, voire de la musique de cabaret ! Ca rend l'album inclassable. Je trouve l'exercice remarquable et admirable.
La chanson Pain Killer est un tube efficace, avec sa mélodie aux gros cuivres et ses riffs de guitare incisifs. L'arrangement sonne plein, la chanson a un excellent flow mené par les instruments rythmiques, avec des transitions toujours fluides. Cette chanson pourrait presque passer pour un morceau de The Go Team dans les mélodies et l'humeur, mais ce serait sans compter les performances vocales mémorables du chanteur. Ce point sur le chant est valable pour le reste de l'album : le chanteur est particulièrement expressif et communicatif, il est mis à juste titre en avant dans le mix avec un son sec et proche de nous qui le rend marquant.
Certains morceaux font penser au rock psyche de The Brian Jonestown Massacre, avec Catch It en tête. J'ai par ailleurs ressenti une petite longueur sur ce morceau, mais globalement la richesse du songwriting et des instrumentations font qu'on ne s'ennuie pas une seconde sur les 40 minutes de l'album.
La production arrive à donner une atmosphère à cet album aux arrangements variés (guitares, cuivres, cordes, pianos et autres). La reverb chaude vient entourer les multiples instruments pour créer une ambiance grandiose et sombre. Tout ça derrière une voix assez sèche comme je le disais, qui vient se placer en point focal du mix.
Petit remord sur la snare (la caisse claire) qui ne perce pas assez le mix à mon goût. C'est dommage car une belle snare fait partie des éléments qui rendent un album rock mémorable, et ici elle aurait aussi contribué à mieux rythmer les arrangements riches.
Picks : Pain Killer, The Day The Music Dies, Hurrah
Note : 83/100 arrondi à 8/10