Qu’est-ce qui pourrait bien pousser une Major a contraindre une artiste à sortir un disque en Français sous peine de limogeage ?
La langue de Molière swinguerait elle mieux que celle de Shakespeare ?
Par simple fierté nationale ?
Pour que le redressement productif ai meilleure allure ?
Ou encore pour rentrer dans les quotas de nos radios ?
Honnêtement, je ne sais pas. Je pense simplement que c’est par bêtise, ou par mauvais gout, ce n’est pas possible autrement.. Je ne veux pas croire en une autre raison car avec Hungry Dirty Baby, je redécouvre une artiste qui avais déjà surpris pas mal de monde par le passé.
Sur ce nouvel opus Mademoiselle K sonne et frappe très fort, comme complètement décomplexée, entière et sincère comme jamais, digne des plus grand disque de Rock Alternatif des années 90.
Des mélodies Punkisées à l’anglaise, toujours savamment envoyées pour que tout ce qui en découle soit le plus abouti possible.
On peut penser aux Pixies, à tout ce que la colère a fait de meilleur ( merci à Zebda pour la réfèrence…).
On touche même au sublime sur Someday un titre très aérien et éthéré.
Il y a un Song-Writing de génie sur toute la durée de la galette R U Swiming, que des tubes Glory, des expérimentations d’hymnes Laaa La.
Je n’ai toujours pas trouvé d’autres raisons à cette injustice mais peut être que finalement tout ça n’est pas plus mal… Pas plus mal que Warner n’ait plus ce talent brut entre les mains.
On ne peux que saluer Mademoiselle K de ne pas avoir lâché l’affaire et on ne peux qu’acclamer cet album courageux, juste parce qu’il est très bon, juste parce qu’il fait un bien fou, juste parce qu’il faut soutenir la scène indépendante et juste pour leur prouver que dans leurs bureaux, chez Warner, ils se sont bien plantés !