Nouveau single pour Sleater-Kinney après 4 ans d’absence et un nouvel album qui vient juste de sortir mais que je n’ai pas encore écouté.
Je suis avec attention Sleater-Kinney depuis leur début, avec plusieurs bons disques à la clé, notamment l’album « Call the doctor » (1996) mais de manière plus globale de tous les albums sortis dans les années 1990/2000 ont des qualités.
Le groupe a arrêté en 2006 puis s’est reformé avec un nouvel album en 2015 (« no cities to love ») puis de nouveau 4 ans d’attente jusqu’au nouvel opus.
D’ailleurs c’est le seul groupe du mouvement Riot grrrls des années 90 encore en activité mais Sleater-Kinney s’est assagi (mais là n’est pas le problème). De toute façon Sleater-Kinney à l’inverse de Bikini Kill ou Huggy Bera n’a jamais fait dans le sulfureux.
Le groupe a toujours oscillé entre punk (très) mélodique et pop innovante mais là disons-le de suite c’est la déception qui prime, la nouvelle direction prise par le groupe ne m’emballe pas du tout.
Sleater-Kinney qui avait dans les années 90s un son si unique sonne maintenant comme des milliers d’autres groupes, le morceau est donc quelconque, tout simplement quelconque.
"Hurry on home" est vraiment plus pop, presque électro, le clavier est omniprésent, la batterie synthétique… assez banal donc ; de la pop/rock FM. Où sont passées sont les guitares ? C’est tout mielleux et sans beaucoup de saveur.
Les trouvailles vocales qui faisaient la force ont disparu et la voix a perdu de son impact.
L’originalité du groupe s’est évaporée. Tout simplement évaporée ! (et le deuxième titre écouté est du même calibre).
Le groupe a perdu de sa fougue et de son intransigeance (en tout cas sur le plan musical).
Déjà le départ de Janet Weiss (batterie) pour divergences musicales il y a quelques semaines n’annonçait rien de bon.
Ça ne m’empêche pas de continuer à adorer le groupe et j’irai les voir en concert en février 2020 à Paris.
PS : Je voulais aussi parler de l’interview donnée par SK au Inrocks mais je crois que je vais m’arrêter là !