Après deux disques d'horror punk classiques à souhait où on devinait déjà une envie de faire un peu plus, que ce soit dans le gros son ou l'exécution plus sauvage et propre que chez ses pairs, c'est sur ce troisième album que Calabrese commence à expérimenter.


Déjà, l'artwork un peu plus sérieux, qu'on doit au génial Eric Powell (auteur de The Goon) annonce la couleur : si Calabrese est toujours résolument un groupe d'horror punk, ils affichent clairement une volonté de faire bouger leur style et LE style vers quelque chose de plus sombre, plus poussé.


Et bordel ça marche.


Si dans la forme, They Call Us Death est sur la même lignée que ses deux illustres prédécesseurs, avec son horror punk sauvage à gros son et ses vocalisations toujours plus catchy (qui vous resteront en tête pendant des jours. Ca fait 14 ans et j'ai toujours régulièrement Black Anathema dans la tête. Au secours, un peu.), dans le fond, Calabrese commence à beaucoup plus partir du côté sombre. Les power chords se font moins systématiques et font place à de plus en plus de dissonances, l'ambiance est bien plus sombre, on reste sur l'agressivité du Traveling Vampire Show mais le ton est beaucoup plus grave, beaucoup plus... horrifique, et on pense de moins en moins aux Contes de la Crypte et de plus en plus à John Carpenter. Les leads et plus généralement le son font également bien plus la part aux influences metal des trois frères, on use beaucoup plus de palm-muting et de perches lourdes qu'avant (visible sur des titres comme Venomwolf ou le titre éponyme).


Un album charnière dans la carrière du groupe. J'ai mis du temps à m'y faire à l'époque tant j'étais addict à la formule des premiers, mais avec le recul je réalise à quel point il est important dans leur évolution et annonce beaucoup de choses à venir. Si les deux premiers ne vous ont pas convaincu notamment par leur côté rigolo un peu désuet, celui là devrait faire grandement l'affaire.

MonsieurHache
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le 30 sept. 2024

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