Ecouter la voix de ténor baroque de Benjamin Clementine permet une cure de jouvence.
Diantre que la soul de maman Franklin ou le blues de Screamin Jay Hawkins sont revisités !
Et de quelle manière :
- A écouter God save the jungle, on croirait Jim Morrisson dans une version théâtrale et ludique.
- L'artiste sait aussi revisiter ses gammes et jouer au crooner à la Paul Anka, pour un embarquement digne de la Croisière s'amuse (Better Sorry Than Asafe).
C'est pourtant l'orchestration sophistiquée conjuguée à la subtilité du piano de Benjamin Clementine qui peaufinent le charme de l'album.
I tell a fly est placé sous le signe de l'opéra soul (Phantom Of Aleppoville, Farewell Sonata, Paris Cor Blimey...).
Et les presque tubes Jupiter et Ode From Joyce sont plus qu'anecdotiques : ils démontrent la créativité du compositeur.
Bref un album à ne pas manquer pour les amateurs de soul tant la palette de Benjamin Clementine semble complète.
Il ne lui reste qu'à trouver des mélodies plus accrocheuses (plus sobres ?) pour rejoindre dans le futur ses idoles (Nina Simone, Nick Cave) au panthéon musical.