Après une première collaboration sur le vinyl Sun Draw Water produit en édition limitée en 2017, Daniel Avery et le claviériste de Nine Inch Nails, Alessandro Cortini, remettent le couvert avec Illusion of Time.
Il est d’ailleurs intéressant de noter que les 2 morceaux “Sun” et “Water” du vinyl sont présent sur l’album et qu’ils n’ont pas pris une ride, et que, Daniel Avery, généralement connu pour ses morceaux club, s’éloigne ici radicalement du dancefloor avec un album totalement dépourvu de beat.
Illusion of Time alterne donc noirceur et lumière avec des compositions qui oscillent entre (dark) ambient, drone et noise. L’album nous retranscrit également tout un tas de sentiments tels que la nostalgie avec le sublime “Illusion of Time” ou encore l’angoisse avec “Inside The Ruins”. Des morceaux qui ne sont pas sans rappeler les compositions de 2 frères écossais d’un certain groupe nommé Boards of Canada.
Bien que Daniel Avery soit certainement le plus connu des deux artistes, il ne faudrait pas sous-estimer l’influence d’Alessandro Cortini sur l’ensemble de la production. Il n’y a qu'à écouter les passages brumeux joués au synthétiseur et les comparer à son précédent et excellent album solo Volume Massimo pour s’en rendre compte. Mais Daniel Avery n‘est également pas en reste et semble ici affirmer son choix de se diriger progressivement vers l’ambient comme le suggérait déjà un peu son précédent album Song for Alpha.
Illusion of Time est un album hautement maitrisé qui sent la grandeur du début à la fin au point de donner l’impression d’élever ce style musical vers de nouveaux horizons.