Mordbrand est un second couteau très sympatoche de swedeath tout à fait classique. Mené depuis le début par des membres de God Macabre, le groupe sévit dans l’underground depuis cinq ans, avec deux splits (respectivement avec Evoke et Bombs Of Hades) et trois EP, d’une qualité constante bien que ne sortant pas forcément du lot.
Je les suis depuis quelque temps et étais conséquemment curieux de voir ce que le groupe pourrait donner sur un album complet. Et voici la réponse : Imago sorti chez Doomentia et Deathgasm, illustré en couverture par Juanjo Castellano une fois de plus.
La formule est bien entendu la même : du death suédois à l’ancienne et à la production assez organique, avec ce son de guitare particulier qui permet d’identifier immédiatement le style au même titre que le d-beat en continu.
Passé ces stéréotypes, il y a vraiment du bon, voire du très bon sur ce skeud : un riffing classique mais assez brillant, il faut le dire, une grande efficacité tout le long du disque et quelques nouvelles idées intéressantes, comme le clavier sur le premier morceau (inédit chez eux jusqu’ici) ou l’interlude éponyme de l’album aux colorations doomy.
Les thèmes abordés sont eux aussi récurrents en swedeath, mais c’est tout à fait assorti à l’ambiance de mort créée par la musique.
A noter qu'il y a deux invités pour les solos de gratte : Eric Cutler d' Autopsy et CC DeKill de Gravehill.
Mordbrand reste fidèle à lui-même et n’a pas cédé à la tentation de donner dans le prog/psyché floydien tellement à la mode ou à se doter d’une production propre qui lui siérait bien mal.
Le choix de la constance non évolutive s’avère payant, c’est un album intéressant sur lequel tout swedeathster devrait se pencher que nous avons là.
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