L'oeil qui déteste dieu a fait fort avec son premier album, un album fondateur du SLUDGE METAL que l'on pourrait traduire en français par metal boueux ou vaseux. Et oui c'est qu'il est foutrement crade cet album même les chiottes d'un ibis hotel sont plus propres ! Des gros larcens de guitare bien stridant ouvre cet album et une grosse basse vrombissante s'étale sur un mid tempo suffocant en même temps qu'une guitare grésille au ralenti des accords apocalyptiques. On écoute un morceau, puis le deuxième, puis le troisième... et ouais en fait ça bouge pas trop. Non je déconne, le sludge étant du doom metal méchant avec des vocaux et l'esthétique venant du hardcore punk, cet album a quelques passages bien bagarre pour se bastonner lors d'un pogo. Mais ce qui fait la force de cet album c'est son son massif couplet a son esthétique vraiment crade, noisy et haineuse. Souvent, on pense que le metal extrême c'est jouer le plus vite possible tout en sonnant maléfique, mais je trouve que justement le metal n'a jamais sonné aussi EVIL qu'avec le sludge qui justement a le parti prix de jouer des riffs très lents. C'est littéralement la métaphore musicale de l'agonie : très lent mais très douloureux. Et c'est ça qui est bon avec ce groupe. On connaît surtout les deux albums suivants, DOPESICK est bien sûr un chef d'oeuvre mais cet album a eut le mérite de prendre le son des melvins en y mettant des tons de guitare plus bas et l'aspect nihiliste au possible de Godflesh, et a lancé peut être le groupe de sludge le plus influent de tout ces groupes sludgy a esthétique "misanthrope" (grief, ken mode, iron monkey, noothgrush et j'en passe...