Enfin une suite à Dysangelium, cet excellent album qui m'a fait découvrir ce combo suédois en 2017, pratiquant un death blackisant d'esthète, comme je l'avais qualifié.


D'emblée, on constate que le groupe a conservé la même construction pour ce second album, à savoir le fonctionnement en duo interlude/morceau principal. Pour montrer que ce n'est pas artificiel, on peut en citer un qui est véritablement indissociable : Interlude 2 et Disciples Of The Whip, puisque le riff thème est le même, l'interlude constituant une sorte d'appel ou d'intro pour le morceau suivant qui est une version plus énervée/accélérée.


Le death blackisant vicieux du combo suédois est un vrai régal, les morceaux proposant des riffs et tempos des plus variés, les plans se succédant sans qu'on puisse les anticiper, le tout avec une grande fluidité. Encore un groupe qui ne fait pas dans l'ultra-violence, qui ferait même davantage dans la subtilité mélodique, mais qui n'en est que plus pernicieux avec cette ambiance à couper au couteau. Mort, désolation, impiété et occultisme viennent immédiatement à l'esprit pour décrire ce qui ressort de leur musique.
Tout ce que j'ai pu dire de bien sur eux s'applique à nouveau ici, les Suédois continuant de développer leur style propre sans réellement se répéter.


Le dernier morceau a une place à part dans cet album, pas que du fait de sa durée (neuf minutes trente). Déjà parce qu'il contient une intro qui fait office d'interlude en soit. Ensuite parce qu'il évolue sur un doom tempo qui se maintient jusqu'au bout, ce qui donne une progression très lente et qui n'aboutit pas à un final explosif comme on pourrait s'y attendre. Ensnared joue vraiment avec nos nerfs sur ce titre, et c'est tout à fait raccord avec sa personnalité. Certains seront sans doute déçus par ce morceau, qui se meurt à petit feu sans démarrer réellement. Ce Black Hole Acolytes a tout d'un pied-de-nez, au final.


Le style et la personnalité d'Ensnared me plaisent au plus haut point. Pour moi, c'est un groupe qui est capable de pondre un vrai chef-d'oeuvre, encore à venir ceci dit.


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Man_Gaut
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le 26 mars 2020

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Man Gaut

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