[...] Si l'aspect symphonique est toujours omniprésent sur l'ensemble d'Invisible Circles, il est clairement mis plus en retrait par rapport aux deux opus précédents. Les guitares prédominent et c'est réellement via ces dernières et la puissance vocale de la frontwoman et des grunts – et non par les arrangements symphoniques comme on peut le voir chez la concurrence – qui nourrissent le caractère épique que l'on retrouve à bien des moments (le duel vocal sur « Through Square Eyes », « Blind Pain », « Victim Of Choices », « Between Love And Fire »). Par ailleurs, cet album marque aussi l'arrivée du remplaçant de Mark Jansen, apportant contribution dans le tricotage de cordes de guitare mais également vocales, amenant une troisième voix, claire, intervenant de temps à autre pour les besoin de l'histoire, souvent mis en valeur de manière marquante (« Reflections » tout particulièrement).
Et comme la façon de chanter de Floor sur le refrain de « Life's Vortex », entre tonalité de prise de conscience et de conclusion, Invisible Circles s'achève et laisse sur le cul. Même encore maintenant, il peut se targuer de filer des frissons, d'autant plus lorsqu'on a parfaitement potassé tout le concept qu'il y a derrière. Et de chair de poule, il y a aussi un brin de mélancolie un brin tristou : réentendre la Hollandaise jouer de toute la puissance de son coffre à ce point, quand pourrons-nous le réentendre ? Parce que ce n'est pas avec ce que Nightwish nous a montré avec Endless Forms Most Beautiful, reposant clairement sur ses registres plus doucereux, que ça le laisse présager pour les temps à venir. Ce qui est d'ailleurs bien dommage tant c'est bien sous ce profil plus couillu que la chanteuse nous montre son meilleur visage.
La critique entière figure sur Core And Co, n'hésitez pas à aller y faire un tour !