Commençons par le commencement, KIller Be Killed est un super groupe formé de Greg Pucciato (TDEP) et Max Cavalera ( ex-Sepultura, Soulfly ...) aux guitares et au chant, de Troy Sanders ( Mastodon ) à la basse et au chant, et de Dave Eltich ( ex-The Mars Volta ) à la batterie. Compte tenu de ses membres, dont la réputation n'est plus à faire, on pouvait s'attendre à un album d'une qualité certaine.

Sauf que même avec les meilleurs ingrédients, on peut rater une recette. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, l'album n'est pas mauvais, il est simplement, terriblement, abyssalement moyen.

L'album éponyme s'ouvre avec Wings of Feather and Wax, bon morceau metalcore, malgré quelques défauts, on a du mal à croire dans la montée en puissance où Max Cavalera donne de la voix, un poil trop lisse pour être efficace.

Vient ensuite la déception, en effet, avec trois vocalistes aussi talentueux, on se dit que chacun doit avoir sa part de chaque chanson. Et c'est là que le bas blesse, chacun étant obligé d'assurer sa part, on tente de lui donner un support sur lequel évoluer, ce qui nous vaut une foire aux riffs déjà vus, trop peu originaux, surtout lors des parties assurées par Max Cavalera, qui n'a jamais brillé par sa versatilité.

Viennent donc pas un, pas deux, mais TROIS morceaux soit insipides, soit trop peu cohérents pour captiver l'auditeur, sans la présence des trois vocalistes, ces morceaux auraient été SANS INTERET AUCUN !

C'est donc après un passage à vide de plus de 10 minutes qu'arrive Curb Crusher, où pour la première fois depuis l'opener, on se prend à hocher la tête, voire de headbanguer gentiment, le point fort du morceau étant son refrain, mélodique et efficace.

Save the Robots, I.E.D, et FIre to your Flag redonnent de la cohérence à l'album, sonnant beaucoup moins fourre-tout et possédant une vraie dynamique, sans être géniaux pour autant.

L'influence du frontman de The Dillinger Escape Plan se fait plus présente au cours des trois derniers morceaux, avec des passages en son clair où il s'épanouit en laissant plus sa marque que dans le reste de l'album, dominé par Troy Sanders et Max Cavalera. Mais là aussi, tout n'est pas bon, Dust into Darkness est quelconque, Twelve Labours est... laborieuse, Forbidden Fire sauve la mise, mais aurait gagné à se trouver plus tôt dans l'album.

Donc, un album MOYEN, rempli de titres médiocres, quelques uns méritant d'être sauvés. Je me suis trouvé devant cet album comme devant Expandables 3, au vu du casting, on aurait pu espérer bien mieux.

Créée

le 13 oct. 2014

Modifiée

le 13 oct. 2014

Critique lue 250 fois

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