[...] Alors, si vous trouviez que mon appréhension avant écoute semblait bien kitsch et peu ragoûtant, il s'avère tout de même qu'elle s'avère fort sublimée. Car Kitty In A Casket, c'est aussi un groupe avec une ambition visuelle. Et à priori, on se retrouve face au même syndrome qu'un groupe comme les Butcher Babies : le visuel n'est là que dans les images réelles à grand renfort d'illustrations et autres cosplay de scènes et vidéos. De la poudre aux yeux dans le sens où cela n'a aucune conséquence sur la musique : un comble quand on sait que c'est un point majeur pointé du doigt dans la com'. Et on en reviendra toujours au même point de départ, c'est-à-dire à de la musique basique et banale, sans imagination, jetée comme un pavé dans la mare au sein d'une scène qui n'en manque déjà pas. Ce n'est pas faute pour les Autrichiens d'essayer de s'extirper de tout ça avec l'intro de « Lurking In A Dark » un peu shock rock sur les bords. Pour mieux s'en aller vingt secondes plus tard vers leurs vieux démons platoniques.
Un groupe ambitieux qui ne donne pas les moyens de ses ambitions donc. Car franchement, ce n'est pas en se costumant sur scène qu'on peut se rallier une armée de fidèles peinturlés dans la fleur de l'âge comme ça dans le sens où pour les faire venir dans la fosse, il faudrait déjà offrir de l'imagerie musicale. Qui n'existe décemment pas dans Kiss & Hell. Alors, certes, je conçois, dans le domaine, je peux me montrer bien difficile. Mais en même temps, ce n'est pas de ma faute si je baigne dans les Stolen Babies – qui réussit son pari musical visuel avec brio, lui – depuis 2006. Et je ne parle pas de Sir Alice Cooper, pilonné à mort pour se retrouver par heureuse méprise dans le pot de poudre Guigoz.
La critique entière figure sur Core And Co, n'hésitez pas à aller y faire un tour !