Comment j'ai pu passer à côté d'un tel album aussi longtemps ?! La musique de Locust n'a rien à voir (mais alors rien du tout) avec le premier méfait -éponyme- du groupe, sorti en 1994, qui lorgnait plus du côté d'un hardcore aux forts relents métallique (imaginez Life of Agnoy avec Henry Rollins au chant). Pas mal du tout, y'avait un gros potentiel, mais pas de quoi imaginer que ce deuxième album allait autant m'emballer.
Je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé entre les deux enregistrements mais j'imagine que les membres de Mary Beats Jane se sont sans doute pris une grosse mandale en découvrant Tool car l'influence du groupe du métal progressif saute tout de suite aux oreilles : le chant de Peter Dolving (un vrai caméléon ce mec), la batterie tribale et puissante, la construction évolutive des morceaux… La sincérité et l'énergie avec lesquelles les musiciens nous livrent leur copie nous font bien vite oublier l'impression d'écouter un clone de la bande à Maynard et au fil des écoutes, on prend très vite un immense plaisir à écouter les 11 titres qui composent Locust et on discerne plus nettement la personnalité propre de Mary Beats Jane. Si vous appréciez Tool, la musique alternative des années 90, et le grunge typé Candlebox (ou Pearl Jam), vous savez ce qui vous reste à faire… Dans mon top 10 des albums oubliés des 90 direct !