Nathan Joseph Whitey, journaliste et DJ londonien ne cesse de me surprendre. J'ai beau chercher où le caser dans ma grille musicale mentale, je dois avouer avoir bien du soucis à le faire. L'artiste navigue et joue avec les codes du trip-hop et du pop-rock, tirant parfois côté rock progressif ou électro...
C'est assez surprenant et très bien fait, et Whitey exploite au maximum cette position "hors du cadre". On se retrouve donc globalement avec des morceaux qui prennent le temps de poser leur ambiance, quitte à dépasser les canons "radiophoniques" en terme de longueur : "People" - titre phare de cet album - dure par exemple 6 minutes.
Il faut dire que l'artiste n'aime pas trop les contraintes du label : Lost Summer est ainsi publié hors circuit, directement via Bandcamp, l'artiste fera ensuite appel à contribution via kickstarter pour sa tournée en 2013.
J'aime beaucoup cet album, sombre et torturé, une sorte d'aboutissement musical après l'excellent (mais bordélique) album Canned Laughter, sorti en 2010. L'album Lost Summer m'apparait bien plus cohérent, on perd le côté jazzy et sombre foutoir du précédent album pour descendre de façon plus affirmé dans la noirceur de l'univers Whitey. A écouter !