Bien que Doom Snake Cult soit fréquemment résumé à un projet parallèle de Goatlord, l’entité du Nevada co-existait au même moment et préalablement à l’arrivée d’Ace Still en son sein.
Leur unique album, Love, Sorrow, Doom réédité ici, a été enregistré une année avant Reflections Of The Solstice et représente en quelque sorte la volonté d’Ace Still de s’orienter vers des horizons plus doom psyché que ce qu’il faisait chez Goatlord.


Love, Sorrow, Doom est effectivement un album très influencé par la scène doom traditionnelle, avec la voix très particulière de Still qui lui donne également une dimension plus extrême. Rien à voir cependant avec Goatlord, bien plus malsain et blasphématoire ; Doom Snake Cult a ses moments de frénésie qui le rapprochent de son homologue, mais c’est avant tout la part hallucinatoire et psychédélique qui prime tout le long de l’album. Peut-être que ça vous a échappé, mais l’acronyme du titre est LSD, et ce n’est certainement pas un hasard.
On retrouve aussi de fortes influences Hellhammer/Celtic Frost et un petit côté ritualiste dans leur musique, comme chez Goatlord.


LSD, donc, est encore un de ces albums avec des problèmes de label : c’est originellement Torrid Records –label du fameux Bonded By Blood- qui devait le sortir en 1990 ; mais suite à sa disparition, Doom Snake Cult s’est rabattu sur JL America –tout comme Goatlord suite à leurs déboires avec Turbo Germany. C’est pourquoi le disque n’a vu le jour qu’en 1992, en formats CD et cassette.


LSD avait déjà fait l’objet d’une réédition en 2004, par le même NWN!, avec une couverture verdie toute moche d’ailleurs.
C’est heureusement un tout autre graphisme que l’on retrouve ici, plus coloré et tout à fait dans l’esprit psyché du disque, œuvre de Manuel Tinnemans.


Un album assez sympathique, à défaut d’être totalement passionnant. Il est clair pour moi qu’il souffre de la comparaison avec l’œuvre de Goatlord, qui a bien plus marqué les esprits.


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Man_Gaut
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le 15 oct. 2015

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Man Gaut

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