Ce projet réunis 3 musiciens ayant auparavant joué dans Mercyful Fate (Michael Denner, Hank Shermann et Snowy Shaw) accompagnés de Marc Grabowski à la basse et Sean Peack au chant. Le groupe est né de l'envie de Denner et Shermann de rejouer ensemble, après s'être retrouvé pour rejouer "Evil" pour la version Metallica du jeu vidéo Guitar Hero.
Le chant, sans atteindre la magie de celui de King Diamond, se montre très convaincant. On est parfois plus proche d'un Rob Halford, ce qui n'a évidement rien de honteux.
Toutes comparaisons mises de côté, que vaut ce disque ? Inutile de dire qu'on a affaire ici à du heavy metal pur jus. On en attendait pas moins. La production se veut moderne, tous les instruments sont facilement identifiables, le son est excellent.
"Angel's Blood" nous permet de prendre nos marques, et la sauce prend vraiment à partir de "Son Of Satan", absolument dantesque. On voit que le duo de guitaristes en avait marre de se retenir en attendant une éventuelle reformation de leur groupe culte, et laisse exploser toutes les notes qu'ils semblaient avoir retenu dans cette optique. La rythmique n'est pas en reste, et cette chanson place la barre haute
"The Wolf Feeds At Night" est un autre déluge de riffs executés à vitesse grand V. Ce titre est excellentissime, et le kitsch des hurlements de loups finaux est de suite oublié tant on est KO par ce qu'on a entendu juste avant.
"Pentagram And The Cross" a tout ce qu'il faut pour devenir un classique du metal, ce qu'il aurait été sans mal s'il avait été écrit 30 ans plus tôt. Il faut malgré tout lui laisser toutes ses chances. Un petit air de Judas Priest période "Jugulator" résonne durant ces 3m40.
"Masters Of Evil" est un chouia plus faible que le reste. Le chant, ou plutôt la ligne mélodique, n'étant pas la meilleure créée, ni la plus originale. Sur les couplets, je pense au "Man On The Edge" d'Iron Maiden, par exemple. C'est subtil, mais ça me vient facilement. Evidement, la comparaison ne tient plus dès la seconde moitié du titre, qui relève le niveau. Les toutes dernières seconde revoit le fantôme du Priest errer.
On redémarre sur de bonnes bases avec "Servants Of Dagon", un bel hommage à Lovecraft qui voit une fois de plus un sublime solo s'emparer de nous en son milieu. Le tempo est légèrement, très légèrement plus lent que le reste, mais le résultat est dans la moyenne haute.
"Escape From Hell" est un autre monument de l'album, speed et hargneux. "The Baroness" est peut-être un peu long et n'apporte pas grand chose de plus, semblant plus destructuré qu'autre chose. Je ne sais pas pourquoi, mais je reste relativement imperméable à ce titre qui n'a pourtant pas que des défauts.
Me reste à souligner la pochette qui rend elle aussi hommage à Mercyful Fate, comme s'il était impossible de nier le lien de parenté des deux formations. Et le courage de Peck qui n'a pas hésité à se glisser dans les pantoufles de King Diamond.