Dès les premières notes, on comprend que ce disque ne sera pas conseillé lors d'une communion ou un mariage. Le doom metal naît officiellement via cet album (ou du moins, il lui donne ses lettres de noblesse), et même si les musiciens sont connus pour être de gais lurons dans la vie, une fois en studio, la mélancolie prédomine. Et si la musique ne suffisait pas à vous déprimer, jeter un œil aux paroles vous achèvera.
Cependant, cet album reste un must-have et dispose de ses petits classiques, par définition intemporels, et que chaque amateur de metal devrait connaître. En tête, évidement "Solitude", mais "Demons Gate" et surtout, surtout "A Sorcerer's Pledge" devraient apparaître en bonne place dans tous les manuels du genre.
Alors oui, 1986 oblige, certains détails ont pris un sacré coup de vieux. Mais cela n'ôte pas l'effet qu'à ce disque sur son auditoire. Les bases du grand Candlemass sont déjà posées, et même si le groupe aura du mal à se stabiliser, essentiellement au niveau du chant, il n'en demeure pas moins reconnaissable dès les premières secondes. L'apanage des très grands, non ?
Au fil des chansons, le groupe nous emmène dans les abysses, parmi l'obscurité, la froideur, la mélancolie. Encore une fois, si vous avez le blues, cet album doit rester sur l'étagère, faute de quoi vous risqueriez de vous pendre. Mais si l'humeur est en osmose avec ce que ce disque propose, votre obscur voyage sera diablement jouissif.
Un premier coup et déjà un coup de maître. Evidement, avec une réussite au premier essai, le groupe aura du mal à faire aussi bien. Mais il accouchera de quelques autres pépites vaillant elles aussi qu'on s'y attarde. On se demande pourquoi Johan Langqvist n'apparait que sur cet opus, ce qui, remarquez, le rend encore un peu plus unique.