Quand l’écran changeait et laissait apparaître la Forêt de l’Ordalie Sacrée, ce fut d’abord du vent. Des bruissements, des oiseaux faisaient entendre qu’ils étaient là. La petite Kaho est arrivée. On met un terme à ce préambule de dialogue et.
Et boum. Mon cœur vibre. Si je m’attendais à ça. Non, en fait, je m’attendais plutôt à un énième jeu indé lambda, puisque le metroidvania est à la mode dernièrement. La mélodie continuait (un 9/10 avec un cœur au passage, faut le savoir hein), pendant que je regardais cette toile en pixels. Dingue, il y a un pixel sur deux d’animé ou quoi ? Puis, en ayant mémorisé et enveloppé toutes ces couleurs dans mes yeux, je commençais à me demander : pourquoi… est-ce que je ressens de la mélancolie ? C’était pourtant un joli cadre, une mignonne bouillie de pixels que cette Kaho, alors pourquoi ?
Ce sentiment un peu déboussolé, je l’ai ressenti un tas de fois durant mon voyage à Karst. Je pourrais appeler ça du spleen. Je savais d’entrée que le contexte était voué à sombrer, mais le soin du détail de l’auteur du jeu me procurait une petite jovialité. Et pourtant, j’avais le cafard. J’ai réécouté cette petite perle d’album, et rien à faire. Je reste bloqué entre le blanc du yin et le noir du yang.
En plongeant plus bas dans la liste de la soundtrack, je suis tombé sur une petite fournée de sons qui n’ont jamais été inclus dans le jeu ! Je m’en doutais un peu. J’ai mentionné que le titre aurait largement pu dépasser le 7/10 s’il s’était avéré plus long. Alors, le développeur Bombservice visait-il plus loin ? En tout cas, j’ai pour ma part adoré le remix chiptune de Pardoner’s Dance.
Parfois, Kaho s’enfonçait dans des lieux confinés et terrifiants. La claustrophobie et la proximité du danger. Le gars ou demoiselle qui s’est chargé de l’OST, nK, m’a surpris. Idem, la ville de Karst. Et son château. Leurs thèmes ne sont pas dispo sur l’album. Le premier est oppressant, quasi dénué de mélodie. Mais il sait nous mettre en alerte. Celui du château en impose, non pas musicalement, mais comment le dire… On dirait presque une longue onomatopée d’une minute trente, qui illustrerait l’apparition d’un immense mur infranchissable.
C’est ça ! De l’onomatopée mélodieuse !