Near Death Experience par AntoineRA
Surprenant ! C’est le moins que l’on puisse dire pour décrire le statut de DARKNESS BY OATH. Après un premier album désastreux, il était difficile de les voir perdurer bien longtemps avant de s’éteindre, comme bon nombre avant eux. Et puis il y a eu cette signature avec Cyclone Empire, et un second album, en 2009, plus qu’honorable. Gros son, riffs catchy, et un growl largement amélioré. Une bonne surprise, preuve qu’avec de la persévérance rien n’est impossible. Et c’est donc toujours entre les mains gracieuses de Cyclone Empire qu’on accueille leur troisième opus, Near Death Experience. Si les trois années qui l’ont séparé de la sortie de son prédécesseur révèlent le même potentiel d’amélioration que celles entre les deux premiers disques, le chef d’œuvre ne sera assurément qu’à une poignée de main.
[...]
Sans être une redite du premier, cet album laisse l’étrange sensation de le remettre quand même au goût du jour. Par rapport à Fear Yourself, le son est redevenu plus brut, façonné essentiellement par la rythmique, tout en perdant le relief et la granularité des guitares, qui apportaient réellement de la consistance au prédécesseur.
[...]
Car, cette minute finale mise à part, tout l’album est parcouru du chant hurlé hargneux d’Aritz. Si son growl semble avoir perdu de sa puissance, il est néanmoins mieux délivré. Sa prestation perd également en vigueur par rapport au disque de 2009, du fait de la touche Metalcore pratiquement effacée. Le frontman a repris un registre guttural, râpeux, en phase avec le retour à un son davantage Death Mélodique oldschool en fait. Du coup, à l’image de leur sortie d’il y a huit ans, il récupère ce côté maladroit entre vraie voix rauque bien fougueuse et borborygmes qui font penser à des relents d’acides gastriques.
[...]
On ne pourra pas leur reprocher de jouer leur art à fond. C’est un peu le même problème qu’avec DISEASE ILLUSION, ce groupe Italien qui repompe tout le Death Mélo/Metalcore moderne, sauf que DARKNESS BY OATH sont espagnols et le font avec les pères fondateurs.
Near Death Experience n’est pas un chef d’œuvre, mais sa lecture demeure efficace et bien menée, pour quiconque n’est pas pointilleux du genre évidemment. L’évolution espérée n’est finalement pas de la partie et affiche alors un groupe qui stagne sans parvenir à vraiment proposer ses propres idées pour se bâtir une identité. Le groupe se cherche, avance dans une direction, puis recule. Dès leurs premiers pas en studio, les Espagnols reprenaient AT THE GATES. Huit ans plus tard, les covers sont déguisées sous forme de compositions originales, mais rien n’a vraiment changé.
----- Lisez la critique complète et détaillée sur Metal-Impact.com -----