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Nightfall
7.5
Nightfall

Album de The Howling Void (2013)

Projet solo de Ryan (c’est tout ce qu’on sait de son identité), The Howling Void arrive ici à son quatrième album.
Après s’être montré assez brillant dans la maîtrise du doom atmosphérique minimaliste sur notamment The Womb Beyond The World (2012), Ryan a exploré un univers plus épique sur l’EP Runa de cette année : exit le chant guttural au profit d’un chant clair aérien fondu dans les nappes de claviers et encore plus laconique, tempo légèrement accéléré et augmentation très nette du nombre de notes par minute, initialement inférieur à soixante (doom extrême oblige).


Je ne fus pas particulièrement convaincu par cette évolution, ayant été conquis par les réalisations antérieures.
C’est donc avec un certain soulagement que j’ai accueilli ce dernier Nightfall, qui revient aux bases plus funéraires des albums précédents.
Le chant est la seule évolution de Runa qui demeure, ce qui fait qu’on pourrait presque qualifier The Howling Void de groupe instrumental tant les lignes de chant sont discrètes, car largement sous mixées.
La dernière plage notamment, est un long instrumental aux claviers, ces nappes tristes et envoûtantes qui sont la clé de voûte de la musique de Ryan.


On se laisse toujours autant emporter par ces mélopées langoureuses à la mélancolie communicative.
Les morceaux sont très bien construits, sur des plans de quatre mesures le plus souvent, joués par la guitare dans un premier temps puis soulignés par les claviers comme on peut l’entendre en première plage ; le chant se font complètement dans l’arrière-plan, comme une nappe de clavier supplémentaire.
En procédant de cette manière, Ryan trouve un très bon équilibre qui permet de demeurer pertinent sur des durées de plus de douze minutes sans changement de tempo.


J’ai néanmoins trouvé l’album moins inspiré et surtout moins imposant que The Womb… ; le ressenti personnel jouant un rôle important dans la perception de ce genre de disque, cette assertion n’engage que moi.
D’un autre côté, un morceau comme Mist And Moonlight, au final sublime, fera sans doute l’unanimité.


Même si ce n’est pas mon disque préféré de The Howling Void, Nightfall est très représentatif de l’œuvre de Ryan : profond, mélodique, mélancolique, onirique.
Dans un genre où il est très facile de se rater et de faire de la soupe, The Howling Void confirme son statut de référence en la matière.

Man_Gaut
7
Écrit par

Créée

le 20 sept. 2015

Critique lue 42 fois

2 j'aime

Man Gaut

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