Nobue Kawana était une jeune fille bourrée de talent. A l'âge de 16, son ami Keiko Saitou et elle se rencontrent. Keiko passe son temps chez elle, et ensemble ils jouent de la musique qu'ils enregistrent sur des cassettes. Nobue aime la mer, elle aime l'amour. Mais elle tombe malade et succombe finalement en 1974 à l'âge de 19 ans. Keiko, en 1975, décide de récupérer les différents enregistrements et de les sortir pour former cet album : Nobue's Sea.
Cette histoire est déchirante, et la voix de Nobue résonne au travers de mes enceintes comme un vestige du passé. Je le clame : l'art est magique. Le fantôme de Nobue -jeune femme, compositrice multi-instrumentiste, partie bien trop tôt - plane sur cet album entre la folk, la pop et le requiem. Je suis ému. La première écoute m'a profondément marqué, la deuxième m'a convaincu. Cet album pourtant inconnu est à découvrir et est pour moi un chef-d'oeuvre qui rentre dans mes albums préférés. Tant de pureté émane de ces enregistrements. Une pureté contrastée par l'aspect lointain et grésillant du bruit blanc parasite lié aux conditions d'enregistrement.
Quelle wave. Nobue je pense à toi et à ton talent, comme si je t'avais toujours connue. Pourtant tu es inconnue et on ne se rencontrera jamais. J'espère que tu as pu être heureuse le temps de ta trop courte vie. Ta musique est sublime.
Des frissons parcourent mon corps, c'est sûrement le vent. Pourtant je suis en intérieur, alors pourquoi pleus-je ?