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Deux génies, Mike Sharp et Joel Roberts, cousins dans la vie, donnent l'impression d'avoir développé un langage secret à travers leur histoire commune sur la scène électronique animée de Londres.
Un mélange très spécifique de rythmes 2-Step, de falsettos androgynes et de lignes de guitare squelettiques remplissent chaque recoin de "Now IsA Long Time".
Décrit comme ça, "Now Is a Long Time" pourrait paraître monochrome et froid. Mais avec de multiples visites avec vos écouteurs ou casque (de préférence), ces pistes se déroulent et se déroulent de manière touchante, gracieuse et carrément sensuelle.
Les rythmes imprégnés de Garage de Robert ont une influence claire sur les grands britanniques comme Underworld et Burial, mais l'empêchent de se sentir régressif ou piétiné avec une clarté ASMR incroyablement détaillée et embellie. Pendant ce temps, la voix de Sharp glisse et tourbillonne au-dessus du cliquetis, comme si elle était chantée de la manière la plus personnelle.
Bien que l'album commence avec quelques retours en arrière des clubs des années 90 comme "Max Wells-Demon" et l'irrésistiblement accrocheur "unthunk", c'est plus profond dans la tracklist où Otzeki tire ses plus grands tours. Le bien intitulé "Familiar Feeling" bégaie et vibre avec des échantillons nostalgiques brumeux, suivis de la tension tremblante de "Emotional Retail", où la voix de Sharp atteint des niveaux de drame obsédant que vous pourriez attendre d'un Thom Yorke ou même d'une Bjork. "Remember" agit comme un calme après la tempête, laissant le dernier morceau "Fading Up", revenant aux grooves décalés qui ont donné le coup d'envoi à l'album.
Tout ce qui a rendu le duo intéressant sur le premier album "Binary Childhood" est ici, juste sorti de ses racines art-pop et plongé dans un territoire sombre et hypermoderne où chaque détail sonore peut être entendu et mis en boucle. Bien qu'il soit mieux entendu sur une autoroute tard dans la nuit, "Now Is a Long Time" est l'un de ces albums qui semble changer les atomes de n'importe quelle pièce dans laquelle vous le jouerez, ce qui en fait un ajout ferme dans ma playlist des meilleurs œuvres électroniques des dernières années.
8/10
Créée
le 6 avr. 2021
Critique lue 30 fois
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