Depuis que j'avais découvert ce groupe sur le split avec Throneum, je m'étais un peu penché dessus, notamment sur leur album Nailed.
Pas mal, mais ils avaient déjà perdu en sauvagerie par rapport à leurs premiers EP, à l’époque où Jarro Raphael était dans le groupe, comme le bestial Brutal Desecration ou le nerveux Nuclear Storm, carrément black/thrash dans l’esprit et la forme à l’instar du split avec Bestial Mockery – qui est aussi un groupe à tendance black/thrash.
Avec les albums, on a comme l’impression qu’ils « s’assagissent ».
Façon de parler, parce que ça reste quand même extrême ; c’est juste moins barbare qu’avant.
Opprobrium est beaucoup moins long que son prédécesseur, qui aurait effectivement gagné à être un peu raccourci, les compos n’en auraient été que plus percutantes.
L’album démarre sur un trompeur doom tempo, mais le naturel revient rapidement au galop dès une minute trente : c’est toujours un blackened death/thrash au tempo enlevé auquel on a affaire.
Les morceaux s’enchaînent de manière assez linéaire, chacune comportant néanmoins son lot de passages accrocheurs, alternant mid et blast tempo de manière régulière.
Ici, un titre sort clairement du lot : le dernier, Forever The Blood Shall Flow. Déjà parce qu’il fait presque neuf minutes. Ensuite parce qu’il est mieux branlé que le reste, tout simplement. Le début est lent et lance un arpège qui est repris en up tempo juste et trémolo après ; s’ensuivent des riffs bien nerveux pour un final acoustique du meilleur goût.
Au total, un seul morceau à retenir vraiment de ce disque. Car le reste m’a paru assez générique bien que globalement correct. La bestialité de leurs débuts fait cruellement défaut, à mon sens.
Mais la couverture de Mark Riddick vaut son pesant d'or, tout à fait d’actualité.
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