Ce qui est fascinant avec le metal, c'est que, pour peu que l'on soit un minimum curieux et avide de découvertes, on finit toujours par tomber sur un truc original et complètement barré. C'est précisément ce qui m'est arrivé avec cet album de Plague Organ, duo néerlandais dont c'est la première sortie.
Le pitch évoque des influences jazz, drone, ambient, black/death ritualiste et c'est exactement un mélange de tout cela sur cet album. Un seul morceau de presque quarante minutes, linéaire au possible, complètement hypnotique, qui nous mène dans une transe extatique, comme une forme d'adoration à des divinités ancestrales.
Il y a un côté très VONien dans leur approche, l'occultisme se mêlant à une tendance tribale affirmée ; non pas parce qu'il y a des percussions, mais à cause de son côté épuré et primitif, comme on a pu le décrire chez VON, justement.
On ne perçoit pas vraiment de riff, tout juste un grattement/frottement de corde en aller-retour et en continu, un rythme de batterie qui ne varie pas davantage, le tout au service du rituel mis en scène par des chœurs, du didjeridoo et des vocaux gutturaux étranges qui s'interposent çà et là au sein du morceau.
C'est un pur délire, il faut rentrer dedans. En grand amateur de musiques hautement ambiancées, cet album m'a immédiatement interpellé, pour ne pas dire happé. J'adhère totalement au trip.
Je n'ai jamais entendu quelque chose d'équivalent, et ce n'est pas faute d'avoir cherché et écouté. Une véritable curiosité d'un groupe qui va jusqu'au bout de sa démarche.
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