Paramnesia
7.3
Paramnesia

Album de Altars (2013)

Trio fondé en Australie en 2005, Altars présente ici son premier album qui fait suite à une démo et deux splits.
Dans ses rangs, on retrouve le batteur Alan Cadman officiant également chez leurs compatriotes de Tzun Tzu et avec lesquels ils partageaient leur premier split.
La version CD sort sur Nuclear Winter, la version vinyle sur Blood Harvest.

Pour ceux qui sont familiers avec la scène rétro-death australienne (Mitochondrion, Ignivomous, Tzun Tzu, Monomakh entre autres) et amateurs du style en général, je peux déjà dire que cet album fait partie des incontournables de cette année.

Altars pratique en fait un death sombre hérité d’une part de l’école Morbid Angel période Formulas Fatal To The Flesh (riffing similaire, solos à la Trey Azagthoth, batteur au jeu très Sandovalien) et présentant parallèlement de fortes influences du son avant-gardiste de Portal.
Malgré son classicisme patent car basé sur des riffs atonaux et dissonants comme bon nombre de ses homologues, Altars développe une atmosphère d’une densité peu commune.
Portés par la voix profonde et imposante de Cale Schmidt, les quelque huit morceaux proposés ici possèdent leur propre aura oppressante et malsaine, avec un côté moins autiste que Portal tout en étant tout aussi envoûtants.
Du riff entêtant, il y en a à la pelle et ce disque m’a scotché du début à la fin.
On a droit en plus à un petit triptyque final, sous-titré Paramnesia I, II et III ; trois morceaux très différents, qui s’enchaînent sans temps mort entre brutalité véloce, instrumental sinistre et final de dix minutes bien pesant, à la limite du post-metal.
L’illustrateur russe Denis Forkas Kostromitin a réalisé une nouvelle œuvre fascinante, au même titre que celles pour Wrathprayer l’année dernière et Grave Miasma cette année.

Pas ultime parce que c’est du déjà entendu, quelque part. Mais cet album est clairement un produit mûri et travaillé, pas un truc d’amateur peu inspiré. Il me paraît donc complètement impératif de s’y plonger dès lors qu’on apprécie un tant soit peu le style "New Wave Of Old School Death Metal". La scène australienne n’en finira jamais de surprendre.
Man_Gaut
8
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le 12 nov. 2014

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Man Gaut

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