Voilà encore un groupe allemand de chez FDA Rekotz qui pratique du death old school.
Ça faisait un moment que je devais m’y intéresser, cette sortie en fut l’occasion.


Fort de deux albums fort intéressants, en ce qu’ils retranscrivaient très habilement l’essence du death metal des années 90, ce sous une forme assez épurée et sans artifice mais avec un riffing efficace qui tenait parfaitement la route. Au final, c’est toujours ce qui fait la différence entre les bons groupes et les moyens : arriver à accrocher l’oreille de l’auditoire.


Avec ce dernier Perpetual Descent…, on subodore un certain changement rien qu’avec la couverture : elle a beau être de Juanjo Castellano, c’est plus coloré et lisse que d’habitude, c’est louche…
Et effectivement, c’est un poil plus propre, plus mélodique et il y a quelques éléments nouveaux : prenez par exemple A Forlorn Wanderer au milieu, et vous aurez droit à du chant clair très théâtral, un peu comme ce qu’on peut entendre sur certains disques de black prog (je pense notamment à Vultures Industries, bien que le reste de la musique n’ait rien à voir). Et là, ça ne va pas du tout avec le reste, de mon point de vue.
Pareil, les solos hyper mélodiques (comme sur The Uttermost Descend à 3:00) ou les envolées à la tierce façon Gothenburg swedeath époque fadasse, ça tue le peu d’ambiance evil qu’il y a. Et le pompon, c’est quand même la fin du disque, avec ce riff mélodique qui rappelle clairement –du moins, pour ma part- un riff de Mr Crowley d’Ozzy.


Bref, Obscure Infinity a pour moi complètement dénaturé son essence sombre et caverneuse, qui lui seyait si bien sur les deux précédents albums.
On ne passe pas un moment désagréable à l’écoute de ce disque, parce qu’il y a quelques accélérations et riffs bien sentis, mais c’est globalement de la soupe prédigérée pour mes oreilles déformées par le metal extrême crasseux.
Si comme moi, vous ne jurez que par l’essence démoniaque qui habitait les vieux classiques du death et que l’on retrouvait auparavant chez ce groupe, vous ferez certainement l’impasse sur celui-ci.


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Man_Gaut
5
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le 29 mai 2016

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Man Gaut

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