Waltari, ces irradiés du cerveau
[...] Y a pas à dire, entendre le trio « Back To The Bottom » (qui ouvre l’album qui plus est), « Radium Round » et « The Plan », ce chevelu avide de grosses guitares dopées à la testostérone va vite aller gerber en se demandant sur quelle merde il a bien pu tomber. Boîte à rythme, techno cheap, voix féminines dance par moment, refrains tellement simplistes qu’ils en deviendraient (presque) consternants, c’est la débandade. Tu te serais retrouvé dans un petit club paumé de province, entendre ça sortir de la sono servant d’autre part à on ne sait quel mariage typé beauferie à gogo, ça n’aurait pas fait si tache. C’est gentiment kitsch, c’est léger et sautillant, il y a juste à prendre sa petite perfusion d’alcool à 90 pour se mettre dans l’ambiance et vous serez prêts à danser jusqu’au bout de la nuit. Non, sans rire, sur le coup, ça paye peut-être pas de mine mais le côté déluré qui ressort suffit pour convaincre : putain de délire à la con. Et dans cette veine, il n’y en a peut-être que trois sur Radium Round, les neufs autres titres prenant des directions bien différentes, il n’empêche qu’étrangement, c’est bel et bien cet attrait qu’on retiendra le plus du disque. De là à dire que c’est LA particularité de l’album, son identité, il n’y a qu’un pas qu’on n’osera franchir quand même. [...]