Reborn in Defiance
6.1
Reborn in Defiance

Album de Biohazard (2012)

Voir BIOHAZARD se reformer sous son line-up originel, voilà une nouvelle qui a fait grand bruit. Le petit tour et puis s'en va d'Evan SEINFELD, figure emblématique du combo aussi, d'ailleurs. Mais bon, on arrête de s'inquiéter pour le moment car leur petit dernier, « Reborn In Defiance », qui comble un vide discographique de sept ans tout de même, s'est vu octroyé ses services, puisqu'il a tout de même pris la peine d'enregistrer ses parties avant de disparaître (dans le sens propre du terme, paraît-il). Donc, on prend cette nouvelle galette qui, du coup, prend de meilleures allures (le tout dernier qui contient le line-up originel), on ne viendra pleurer en ce qui concerne l'avenir du groupe qu'après.

C'est quoi, revenir au line-up originel, dans les esprits, ça sonne comme un retour aux sources. Et ce n'est pas l'intitulé qui viendra nous dire le contraire. Mais voilà, les apparences sont parfois trompeuses et « Reborn In Defiance » en est une belle preuve. Line-up originel peut-être, il n'empêche que nous sommes en 2012. Les rides apparaissent, l'esprit devenu plus mature joue des olas pour se poser. C'est que les membres du quatuor ne sont plus ces petits jeunes qui vociféraient leurs contestations sociales de toute leur fougue. Les détracteurs diront aussi qu'ils ont changé de situation sociale entre deux, nous, on évitera quand même d'en arriver là. Non, définitivement, BIOHAZARD a perdu quelque chose en chemin, c'est indéniable : la hargne, son côté incisif et sans concession. Et des concessions, le modèle 2012 en montre des tonnes puisqu'on ne pourra pas dire que « Reborn In Defiance » ne décolle pas vraiment. Qu'on se le dise, il s'agit certainement là de leur album le plus mélodique et sophistiqué. Plus de choeurs de bûcherons, aucun des deux chants n'ont cette étincelle vindicative, les compositions non plus. Et tel cet homme prenant de l'âge qui pète sa crise de la quarantaine (ou de la cinquantaine au choix), BIOHAZARD semble vouloir combattre le constat de la vieillesse en offrant un truc bien plus typique de la jeunesse... de maintenant ! On en arrive donc plus à du "metalcore" qu'à du "hardcore" pur jus. Aucun doute, les voix s'élèveront vite pour dire que le combo a perdu ses «couilles». C'est peut-être d'ailleurs pour ça qu'Evan s'en est allé pour se consacrer au porno, pour prouver qu'il en a encore (ahhhh fierté masculine, quand tu nous tiens).
Margoth
8
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le 15 avr. 2012

Critique lue 101 fois

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