If I could feel that old feeling again

Je ne connaissais pas Anita Ward, jusqu’à ce que l’on me conseille d’écouter cet album. A la première écoute j’ai tenu 2 minutes, puis j’ai arrêté. Trop funky, trop kitch, trop commercial. Et puis quelque temps plus tard je me suis décidé à lui donner une seconde chance. 1,2,3,4,5,6,7,8, 9 chansons… et c’est là où je me suis rendu compte de la qualité de l’album. C’est smooth, jazzy, sensuel, la voix de Anita Ward qui parvient jusqu’à mes oreilles à l’image d’un secret déposé sur mon épaule. Sa petite voix fluette peine à trouver les aigües, et pourtant une fois qu’elle y est, Show must go on, le spectacle commence, elle nous amène sur un nuage et nous partage son désir de puissance, sans pour autant forcer le trait, comme certaines chanteuses de soul. La dame sait ce qu’elle vaut, elle connaît ses limites, et c’est pourquoi l’auditeur attentif aura l’impression de naviguer entre Barry White et les Bee Gees, sans qu’il n’ait une impression d’usurpation tonale. Sa voix, sa prestance, tout y est, calculé, équilibré, harmonieux, bref, un sacré plaisir !