"Unholy Upheaval"
Interment fait partie de ces nombreux groupes suédois qui s’embarquèrent dans l’aventure du death metal aux tous débuts de la scène sous l’influence des groupes de Stockholm, mais qui n’ont hélas...
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le 20 mai 2016
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Interment fait partie de ces nombreux groupes suédois qui s’embarquèrent dans l’aventure du death metal aux tous débuts de la scène sous l’influence des groupes de Stockholm, mais qui n’ont hélas jamais passé le stade de la démo à l’époque.
Sauf que dans le cas d’Interment, la détermination d’un éminent personnage a permis au groupe de se remettre sur pied et redémarrer sa carrière dans les années 2000. Ce personnage en question est Johan Jansson.
Entre la fin des années 80 et le début des années 90, ce dernier faisait partie des groupes les plus importants de la scène d’Avesta, scène qui a vu l’émergence (et la disparition prématurée) de formations comme Uncanny, Fulmination et Moondark. Interment était l'un de ceux-là et s’est malheureusement éteint après sa troisième démo, enregistrée à l’Unisound de Dan Swanö.
Jansson était par la suite (et l’est encore aujourd’hui) impliqué dans de nombreux projets, tels Centinex, Dellamorte, Uncanny et Moondark.
Interment a été remis en service en 2002, avec Jansson et Kennet Englund (déjà un des membres d’origine) en son sein et a mis un certain temps avant de se lancer : un split avec Funebrarum en 2007, avec en couverture une illustration emblématique du maître Thorncross, puis un album en 2010, le terrible Into The Crypts Of Blasphemy.
Sur ce tout premier album du combo, soit vingt ans après sa création, Interment fait ce qu’il sait faire de mieux : du swedeath classique pur et dur, avec ce riffing tronçonneuse au son crasseux, cette ambiance d’outre-tombe typique, ces plans rythmique caractéristiques. Classique certes, mais réalisé avec beaucoup de professionnalisme et de conviction, avec des compos inspirées et accrocheuses ; un très bon retour de la part d’un groupe qu’on avait complètement oublié.
Conjointement à l’album, le groupe a mis à l’honneur ses anciennes démos sur la compilation essentielle Where Death Will Increase 1991-1994.
Et nous en venons à ce dernier album, qui arrive six ans après. Il faut dire que l’emploi du temps des participants est des plus chargés, vu le nombre de projets dans lesquels ils sont impliqués. Interment s’était « contenté » de sortir des splits entre les deux albums.
Ceci dit, je pense que l’attente en valait la peine : Scent Of The Buried est un pur produit swedeath comme on les aime, authentique et réalisé avec soin, avec des compos incisives et inspirées.
Je le trouve un cran supérieur à son prédécesseur. Déjà parce que la production est meilleure : plus en relief, plus puissante, plus nette tout en conservant l’identité suédoise qui nous tient tant à cœur. Et pour cause : vingt-cinq ans après leur toute première démo, ils sont revenus au Sunlight Studio de Tomas Skogsberg, ingénieur on ne peut plus qualifié pour mettre en valeur leur musique.
Ensuite, et surtout, parce que les riffs m’ont plus marqué. Ça ne s’explique pas, ça s’écoute et ça s’apprécie. Aucun amateur de swedeath qui se respecte ne peut rester indifférent devant un tel déploiement d’efficacité à l’ancienne : Chalice Of Death, le morceau titre, Rise Of The Dead, Nailed To The Grave sont autant de brûlot qui mettent au tapis de la plus simple des manières.
L’ambiance de mort qui règne sur ce disque est aussi un élément clé qui donne à ce disque son caractère suédois bien trempé et toute sa saveur.
Du classicisme, du rabâché maintes et maintes fois, mais ça reste hautement appréciable quand c’est aussi bien fait. Dans ce style, pas besoin d’inventer l’eau tiède à chaque fois ; mais encore faut-il connaître et maîtriser la recette qui a déjà eu tant de succès. Interment est de ces vieux briscards qui savent y faire et Scent Of The Buried nous le montre de manière ostensible.
Retrouvez cette chronique sur le webzine auxportesdumetal.com
Créée
le 20 mai 2016
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