"Swarm"
Voilà du death old school comme j’aimerais en entendre plus souvent : à l’ancienne, mais pas rétrograde pour autant. Quatuor de Chicago, Nucleus sort ce premier album chez Unspeakable Axe, label...
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le 6 juin 2016
Voilà du death old school comme j’aimerais en entendre plus souvent : à l’ancienne, mais pas rétrograde pour autant.
Quatuor de Chicago, Nucleus sort ce premier album chez Unspeakable Axe, label affilié à Dark Descent qu’on connaît pour ses références bien old school. Mais ils n’ont pas chômé depuis leur création en 2012 puisqu’ils ont déjà deux démos et deux EP à leur actif. Et en ce qui concerne les EP, le second est quand même meilleur que le premier, avec sa production de démo.
La reprise de Timeghoul sur le second EP peut faire penser à tort que Nucleus s’en inspire beaucoup ; mais il n’en est rien. En effet, on ne retrouve ni la brutalité de la première démo, ni l’avant-gardisme de la seconde du vieux groupe du Missouri.
Nucleus, c’est tout simplement du death des débuts de la scène, encore thrashisant et bien pêchu, avec un net surcroît de technique par rapport à la plupart des sorties estampillées « old school death metal ».
Sentient, c’est un peu une usine à riffs qui tuent : bien nerveux dans la première moitié de l’album, plus lourds dans la seconde, il y a toujours une réelle accroche quelle que soit la tendance. A ce titre, on observe vraiment une dichotomie sur cet album, autant au niveau des influences : les premiers morceaux sont plus rapides et on retrouve, sur le riff d’attaque de Dosadi et Cube en particulier, des riffs à la Demilich ; autant sur la fin, c’est le mid, voire doom tempo qui prédomine, plans qui trahissent des colorations Incantation/Immolation (le solo à la fin d’Ancient est typique du style Vigna, par exemple).
Certes, on a l’impression comme ça qu’il n’y a rien de bien frais sur cette galette. N’empêche qu’ils s’en sortent rudement bien, les bougres. On ne s’ennuie pas une minute sur ce disque et la qualité d’écriture est d’un tel niveau qu’on a très envie de se le repasser une fois de plus après le final terrible Starflyer, dont on ne sent clairement pas les sept minutes.
Le seul défaut que j’y trouve, c’est ce chant sans goût ni sentiment, d’une exaspérante linéarité.
Du reste, j’aime vraiment beaucoup cet album qui, comme je l’ai dit, fait dans l’old school sans se montrer indigent dans les compos. C’est le plus important.
Il y a aussi une certaine ambiance qui plane. Même si elle ne m’évoque pas spécialement des thèmes SF, comme ça devrait a priori être le cas, je considère tout de même que c’est un bon point.
Quand on voit une couverture de Dan Seagrave, ça attise forcément la curiosité. Et cette fois-ci, ça valait complètement le coup de lui consacrer du temps. Des albums aussi efficaces, bien écrits et finement exécutés dans ce style, je n’en récupère pas si souvent.
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Créée
le 6 juin 2016
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