Encore un album que j’attendais avec impatience cette année : le dernier Khthoniik Cerviiks.
J’ai envie de dire qu’il était temps, vu leur notoriété : rien qu’à voir le nombre de festivals (au moins européens) qu’ils ont écumés, on se doute que leurs démos ont eu un certain succès.
Passons donc à la vitesse supérieure avec ce premier album signé chez Iron Bonehead et Necroshrine.
Le trio teuton a opéré un grand nombre de changement depuis les démos.
Déjà, mais ça on s’en doutait, le son est beaucoup plus propre et clair. Ce n’est pas une mauvaise chose, car leurs plans alambiqués requéraient une meilleure production. Rassurons-nous, ça reste très rugueux.
En plus, et j’ai envie de dire que ça va de pair, ils jouent désormais une musique un poil plus directe et intelligible qu’avant.
Là non plus, ce n’est pas un mal : on arrive plus facilement à comprendre ce qui se passe, ça fait moins mal au crâne, du coup on y revient plus facilement.
Khthoniik Cerviiks reste un groupe complètement barré, il n’a pas perdu une once de folie ; en témoignent les titres des morceaux.
Ce qui est toujours aussi génial, c’est qu’ils pondent des compos ultra longues et denses sans que ça se sente. C’est un vrai trait de génie.
Un morceau comme SeroLogiikal Scars (Sequence 2.0...) est un vrai régal, avec son ambiance blackisante et ce (gros) grain de folie qui leur est propre. C’est sur ce genre de titre qu’on constate qu’ils font plus dans le direct et l’accrocheur, sans se dénaturer pour autant. Sept minutes qui passent très facilement.
J’adore ce groupe plus que jamais. Avec cet album, ils rentrent dans la cour des grands, des valeurs sûres. La transformation opérée s’est faite sans problème et surtout sans nuire à leur essence profonde ; ils ont clairement gagné au change.
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