Söldner-X : Himmelsstürmer, c'est pour moi l'histoire d'une double-découverte. Celle d'un des meilleurs shmup de la génération précédente tout d'abord, mais aussi et surtout celle de Rafael Dyll, compositeur de sa bande-son. Déjà in game, impossible de passer à côté de la musique tant elle élève le jeu. Et la ré-écouter en boucle hors jeu n'en fait que plus ressortir les incroyables sonorités.

Ce que je trouve remarquable dans cette OST (en plus du fait qu'elle soit magnifique), c'est sa capacité à varier les sons célestes pour coller avec l'univers du jeu associé. Le premier niveau débutera donc sur Soldier Unleashed, une track incroyable où les basses sonnent comme autant de pulsations. Pulsations qui peuvent représenter les tirs du vaisseaux, le cœur battant des ennemis organiques comme celui du jeune pilote se lançant à l'aventure, ou encore les rouages des différentes machines visibles en arrière-plan. Impossible de ne pas être à fond pendant ce morceau, qui donne envie à lui-seul de foncer dans son vaisseau pour défendre la galaxie.

La suite, Industrial Menace, change complètement de registre. Ici, on est dans le pur mécanique, l'usine, l'huile et la rouille, presque jusqu'à la nausée d'ailleurs. Nouvelle ambiance encore avec Hyper Space Assault, qui porte on ne peut mieux son nom. Cette fois, adieu l'atmosphère et bonjour l'espace, c'est contre les astéroïdes qu'on mène l'assaut. Mais loin d'être bourrin, le morceau sait planer par moment, nous rappelant par-là qu'on flotte sur les vagues de l'espace lointain. Fascinant.

Il se dégage de War Above the Clouds le même genre de sensation, sauf qu'on a cette fois l'impression de planer encore plus haut. Above the Clouds, hein ? Cette OST, c'est un peu une élévation progressive dans la stratosphère finalement. On commence avec des sons très organiques et mécaniques, pour ensuite venir flotter dans l'espace.

La track dédiée au dernier monde (bonus), Lurking Evil, arrivera à allier tout cela dans un final magnifique : sons organiques, mécaniques et spatiaux se mélangent alors pour former une apothéose finale à la hauteur du tout. C'est la fin de l'aventure, et quelle aventure. Back to the Roots (Credits), avec son air mélancoliquement splendide, vient ensuite confirmer cela. Stepping down from its cockpit, its mind is elsewhere...

À bien y réfléchir, la rencontre avec l'OST de Söldner-X n'a pas tant été un coup de coeur qu'un coup de foudre avec son créateur. Rafael Dyll y développe ses talents au service d'une ambiance remarquable, une montée au cieux progressive et évolutive. Les sons exposés sont uniques et mémorables. À l'époque, je voyais Dyll comme un des compositeurs inconnus les plus prometteurs de la génération. Et au vu de ce qu'il fit ensuite (Gunlord ou Stereophonic par exemple), je ne m'étais pas trompé. Alors inconnu certes, mais indéniablement reconnu.

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le 4 nov. 2014

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