Ce magnifique album, comme ses trois compères, fait office, à mon sens, d'une suite (conclusion?) logique.
Le premier album était très contrasté est les titres nous transmettaient des émotions, des ambiances et des images très frenches et très directes. Le second opus a apporté beaucoup de nuances dans cet univers originellement noir et blanc. Enfin, ce dernier tome fait parfaitement le lien entre les deux précédents et continue en plus dans la progression engagée par Chilly Gonzales : on y retrouve des morceaux dignes de Solo Piano I dans leurs intensions (Famous Hungarians ou Chico,) tout en continuant d'expérimenter encore un peu plus dans la veine de Solo Piano II (Prelude In C Sharp Major, Nimbus ou encore October 3rd).
En bref, l'album mérite d'être écouté et surtout réécouté, car il ne faut surtout pas tomber dans le piège pervers et souvent inévitable de nos attentes lorsqu'il s'agit du second ou (pire) dernier opus d'une trilogie. Oui, cet album est encore différents du deuxième opus et nous éloigne encore un peu plus de Solo Piano I - au point, peut-être, de n'avoir rien à voir avec ce dernier. Mais ce n'est pas une raison pour le bouder ou le mettre de côté après une premier écoute peu enjouée. C'est à nous de creuser dans cet album, d'aller chercher les messages cachés, les transitions, les beautés de certains choix harmoniques, les subtilités dans les couleurs des compositions... Ce petit travail dont je vous parle, il faut le faire, car cet album en vaut vraiment la peine.
C'est un vrai petit bijou.