Début d'une lumière
En 2002, alors que sort leur premier album, Sombres Efforts, les membres d'AqME jouissent déjà d'une réputation solide. Depuis 1999, avec leur participation à la Team Nowhere et leur première démo,...
Par
le 21 mai 2017
1 j'aime
En 2002, alors que sort leur premier album, Sombres Efforts, les membres d'AqME jouissent déjà d'une réputation solide. Depuis 1999, avec leur participation à la Team Nowhere et leur première démo, le groupe profite de nombreuses dates et d'un public déjà fidèle. En cela, ce premier disque est moins une découverte qu'une livraison de la puissance qu'AqME a déjà livré de nombreuses fois.
Le groupe se caractérise par quelques éléments remarquables : la présence d'un chant français et une influence rock plus que metal sur bien des endroits. Les pauses, les moments calmes et le chant doux est très présent et permet immédiatement de situer AqME loin des autres groupes de l'époque (Pleymo ou Enhancer en tête).
AqME prend donc le risque d'être moqué en mettant en avant sa douceur et sa poésie par moment, davantage que la rage et le désir de faire pogoter le public. Pour autant, le groupe ne perd jamais de vue son influence metal et très clairement on sent la patte de Korn dans certains jeux de guitares et dans la frappe du batteur.
Le chant risque de déplaire à certains, les moments doux sont parfois posés d'une drôle de façon et peuvent tout à fait ne pas séduire. Le chant en scream est très maîtrisé et parvient à être très audible tout en contenant toute la fureur du groupe.
Le gros défaut de l'album est sans aucun doute son format qui se veut presque « obligé ». En effet, les grands morceaux sont au début, où immédiatement l'auditeur s'en prend plein dans la tête, mais le disque se repose au fur et à mesure, tombant un peu dans la facilité, voir dans l'ennuie. Peut être encore trop jeune pour un réel album complet et totalement efficace, AqME prend une formule qui marche : composé une partie très bonne et une autre de remplissage. Mais le ratio est efficace et les deux tiers de l'album sont très appréciables.
On tombera immédiatement sous le charme des premières pistes qui démarrent sans réel repos. Avec une pseudo-introduction qui n'a pour but que de préparer l'auditeur à la déferlante d'énergie qui va arriver, Superstar montre immédiatement de quoi est capable AqME avec ses sonorités metal, sa noirceur, son chant claire et sa rythmique parfois un peu animal. Si n'existe pas continue ce chemin avec une moitié rock que n'aurait pas renié les Vegastars à la même époque et qui se termine avec du beau scream. Ce titre a la bonne idée de parler du Temps.
Ce bon départ violent continue avec le Rouge et le Noir, mon morceau préféré de l'album, parlant du problème de la foi et de la crainte de l'Enfer. D'une part des couplets planant doux et des refrains qui montrent tout le potentiel d'agressivité du groupe.
Pour calmer le jeu, Tout à un détail près parle du deuil affectif (amoureux ou post-mortem). Lent et languissant comme morceau, le but est d'être une balade qui n'efface pas pour autant le côté metal du groupe. Le morceau parvient à être suffisamment évolutif pour ne pas endormir l'auditeur et est une belle réussite.
Instable revient dans la zone agressive où l'influence kornienne se fait clairement sentir. Malheureusement, le morceau peine à convaincre aux couplets, bien trop calme, mais le refrain séduit par sa batterie, là encore très présente. Le côté agressif est présent mais ne convainc pas autant que le reste du disque.
Une autre ligne évoque la folie avec une agressivité assumée dès le début. Cette fois-ci ce sont les refrains qui possèdent des voix plus délicates, face à des couplets crillards. L'outro assume ce côté metal à fond, marque de fabrique d'AqME de terminer très violemment pour ne pas sous-estimer la formation. Un titre réussit sans aucun doute.
Je suis est dans cette même ligne de réussite, il s'agit d'un des derniers temps fort de l'album. Avec un rock calme, soulevée par la batterie (encore une fois), la longueur du morceau (4 minutes, contre parfois moins de 3 pour les autres) permettant de développer le titre et de le faire véritablement évoluer passée la moitié. Là encore un final agressif pour rappeler qu'AqME c'est du metal.
Fin rappelera beaucoup ce morceau, mais avec une agressivité augmenté. De manière générale, les derniers morceaux sonnent comme des répétitions des précédents.
Les morceaux sont souvent très rapides et manquent de diversité. Le groupe aurait dû assumer des prises de risques plus nombreux, avec des évolutions plus réelles. Trop répétitif et manquant d'imagination vers la fin, Sombres Efforts parvient cependant à faire sentir son influence rock et relativement accessible sans perdre son aspect metal très présent. On réécoutera surtout les premières pistes, les dernières tombant dans l'oubli.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Vu en live
Créée
le 21 mai 2017
Critique lue 207 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Sombres Efforts
En 2002, alors que sort leur premier album, Sombres Efforts, les membres d'AqME jouissent déjà d'une réputation solide. Depuis 1999, avec leur participation à la Team Nowhere et leur première démo,...
Par
le 21 mai 2017
1 j'aime
Du même critique
Ce que je vais dire va surement sembler un peu bête, mais globalement je chie sur les critiques contemporaines professionnelles. Mon respect va aux avis des membres actifs du milieu du cinéma, ainsi...
Par
le 23 mai 2014
76 j'aime
13
Salué par la critique Black Book nous montre l'amour de Paul Verhoeven pour les scénarios longs sans longueur et les œuvres dotées d'image marquante. L'esthétisme ultra-soignée du film qui est...
Par
le 5 mars 2016
37 j'aime
9
Curieuse série que The Crown. Curieuse puisqu'elle se concentre sur la vie d'Elizabeth II, c'est-à-dire La Reine du XXe siècle, mais une reine sans pouvoir. The Crown est une série qui s'oppose à...
Par
le 24 avr. 2019
28 j'aime
2