Second album du groupe gallois, les Lostprophets proposent une véritable promesse avec ce Start Something. Comme son titre semble l'indiquer il s'agit d'une première qui en appelle d'autre. De ce fait, il faut bien voir ce disque comme étant le début de quelque chose, comme étant un album qui se veut être une étape pour se relancer vers autre chose. 4 ans après Thefakesoundofprogress, on peut voir dans Star Something le sentiment de la part du groupe qu'ils ne peuvent réaliser pleinement le virage musical qu'ils entendent, ils doivent progresser, ils doivent franchir des étapes.
Start Something est donc autant un album présent qu'une promesse pour le futur.
La promesse déjà de ne jamais sacrifier l'ambiance pop, envoutante, séduisante du groupe. Sans pour autant la mettre sur un piédestal qui sacrifierait la violence. Les prophètes perdus sont un groupe de métal et tiennent à le faire savoir. Il suffit d'écouter le grandiose "We are Godzilla, you are Japan" pour comprendre que le groupe ne cherche nullement à se renier. D'une belle violence, l'album reste très accessible, comme ce titre.
On a une véritable vitesse et un son maîtrisé pas franchement lourd, mais bien agressif et pointu. Le chant voltige entre lyrisme, douceur et pur scream.
L'album est rempli de pépites en tout genre. Le fameux tube, à l'image du groupe, est peut être To the hell we ride, représentant bien un mélange vitesse/violence, chant soutenu et chant lâché, les guitares qui s'envolent ou non. Représentant la volonté de changer de registre et d'évoluer dans ce doux mélange entre rock, métal, alternatif et pop, We still kill the old Way était surement la meilleure manière de débuter l'album.
Ces deux titres offrent un bon démarrage pour le disque.
Last Train Home représente bien une autre partie de l'album : ceux où les couplets sont d'une énorme douceur, les pré-refrains véloces et les refrains bien forts. Là encore c'est bien, même si, sur ce format, Wake up/Make a move, la piste suivante est bien plus réussie et offre un des temps les plus forts de l'album. I don't know reprend également ce format mais est bien moins séduisant (on passera également sur l'intro qui rappelle doucement The Police). Hello Again est également dans ce moule mais en quand même plus réussi que I don't know.
On a également Goobye Tonight qui pousse le bouchon plus loin en se voulant la piste véritablement mélancolique de l'album. Force est de constater que c'est réussi puisqu'il s'agit certainement d'un de mes 4 morceaux préférés. Last Summer reprend le modèle précédent mais ne parvient pas à être aussi bon. La faute à un côté pop clairement trop prononcé qui bouffe le reste.
A côté de ça on a Sway qui termine l'album et qui est certainement le morceau "atmosphérique" de l'album et donc un essaie plus alternatif. Pas du tout séduit pas le résultat je trouve cependant que c'est suffisamment différent du reste pour que l'intention soit soulignée comme bonne.
Le titre éponyme est dans la catégorie des morceaux violents de l'album. Malheureusement il ne m'a que très moyennement plu. A Million Miles qui lui succède n'est qu'à peine plus réussi.
Heureusement, si l'aspect agressif est sauvé dans les morceaux où il n'est présent que dans les refrains (en plus des 2 premières pistes et de notre ami Godzilla), il est également maintenu à flot grâce à Burn Burn. Un des morceaux les plus agressifs et séduisants du disque. Véritablement enflammant, son titre ne lui est pas usurpé et c'est impossible de rester de glace face à lui.
A part 4 titres, le disque m'a bien plus. Si les transitions ne sont pas toujours très bien gérées et qu'une envie d'ambiance sera parfois regrettable (entre Hello again et Goodbye tonight par exemple), on apprécie globalement le disque et cette envie de se dépasser sans pour autant aller n'importe où.
Plutôt que de faire des changements trop brutaux, Lostprophets souhaite y aller étape par étape, ce qui rend le disque plus écoutable et plus maîtrisé. On ne peut qu'être impatient, à l'écoute de cette galette, de voir ce que nous réservait la suite.