[...] Autant dire, Inter Arma reste bien difficile à définir en terme d'étiquette à poser tant il va manger son pain à tous les râteliers du metal extrême, se prenant même parfois des airs post-metal à la Neurosis (le côté lourdement planant, tel l'oxygène d'une grotte, de « Blood On The Lupines » et le d'autant plus souffreteux « Sulphur English »). On pourra même penser à leurs compatriotes de Yakuza de manière lointaine dès lors que ça s'enfonce vers des percussions tribales véritablement obsédantes (« Howling Lands » renforcé de plus par une dualité de chant clair et extrême) ou encore à Celtic Frost / Triptykon en terme de noirceur hautement corrosive (« The Altavist's Meridian »). Mais dans tous les cas, qu'importe où il ira lorgner, on se retrouvera toujours lâché dans une ambiance étouffante et souterraine, en proie à moult tourments dans cette tentative de survie primitive face à toute cette dévastation extérieure.
Alors, certes, le court intermède « Observances Of The Path », entre dissonances atmosphériques et piano, allégera un peu les cœurs, tel le regard entre soulagement et déchirement que l'on lance de l'entrée de cette caverne où l'on est parvenu à trouver refuge vers l'extérieur qui continue de se décharner. Avant que l'oppression claustrophobe ne revienne à la charge de plus belle. Nul doute de cette purification par le feu, peu de survivants parviendront à faire leur trou. De la même manière que le nombre d'auditeurs qui s'essaieront à nouveau à se repasser Sulphur English par plaisir d'ailleurs. A réserver à un public averti donc !
La critique entière figure sur Core And Co, n'hésitez pas à aller y faire un tour !