Tempest
6.6
Tempest

Album de Lycus (2013)

Voilà ma couverture préférée de Paolo Girardi de 2013, celle pour le premier album des Américains de Lycus.
20 Buck Spin a encore frappé avec un album de doom/death funéraire de qualité par un quatuor déjà auteur d’une démo prometteuse en 2011 (que vous pouvez écouter et télécharger sur leur Bandcamp).


La formation de la Bay Area semble vouloir rester sur la formule du triptyque à chaque sortie, et c’est donc à plus de quarante minutes réparties inégalement sur trois morceaux qu’on a affaire.


Les structures des morceaux, quelle qu’en soit la longueur, sont assez similaires et partent d’une base funéraire en y ajoutant quelques lignes mélodiques aériennes, dualité que l’on retrouve dans les chants entre le guttural écorché et les chœurs lugubres qu’on retrouvait déjà sur la démo. En deuxième moitié de titre, le groupe se laisse aller à une accélération dosée du tempo, avec des mélodies de riff plus appuyées.
Le titre éponyme de l’album, d'une durée de vingt minutes, prend vraiment le temps de démarrer avec un début à la Dolorian où la basse se démarque un peu plus du reste des instruments en constituant une assise confortable pour les mélopées éthérées s’évanouissant progressivement à l’arrivée du son saturé et des même chœurs sombres qui secondent là encore le chant guttural.
En guise d’accélération, on a même droit à du bon blast aussi bref qu’inattendu.
La dernière partie est en fait une outro complètement ambient qui fait office de longue agonie finale sur des larsens interminables.


A de nombreux moments de ce disque, j’ai pensé à Loss et notamment au magnifique album Despond, les colorations sludge en moins.
L’approche mélodique est sensiblement la même.


Une belle progression de la part de Lycus, notamment au niveau de la production qui correspond à présent tout à fait au style qu’ils pratiquent : plus clair et avec plus de relief.
Ce n’est pas encore transcendant ni très personnel, mais ça a le mérite de tenir ses promesses sur les quarante minutes sans provoquer l’ennui et c’est déjà beaucoup. Affaire à suivre.


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Man_Gaut
7
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le 19 janv. 2016

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Man Gaut

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